Il y une demande qui me surprend lorsque je l’entends : demander de l’argent pour marier un enfant ! Est-ce légitime ?

Shalom Rav,

J’ai remarqué qu’il y a-malheureusement- un nombre élevé de Juifs qui viennent dans les Synagogues pour demander de l’argent.

Leur demande est parfois très légitime :

  • Demande pour soigner une maladie,
  • Demande pour finir le mois,
  • Demande pour acheter pour les fêtes,
  • Demande pour soutenir une Yéchiva, etc…

Mais il y une demande qui me surprend lorsque je l’entends :

  • Demander de l’argent pour marier un enfant !

Je ne comprends pas très bien cette démarche ; est-ce si vital pour cette famille de faire aussi comme les autres (une soirée dans une belle salle…), s’il n’y a pas d’argent :

  1. Est-ce que la loi juive oblige les parents (qui auraient les moyens) à organiser une soirée comme on le voit de nos jours, pour une Bar Mitsva,ou pour un mariage ?
  2. Si les parents n’ont pas vraiment les moyens, doivent-ils « se casser la tête « à trouver de l’argent pour faire une soirée à un enfant bar mitsva ?
    Est ce une obligation halakhique?
  3. En fait que dit la loi dans ces cas-là ?

Je vous remercie beaucoup Rav pour votre réponse

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Michaël,

Tous les matins, nous disons :

« Voici les mitsvot dont le mérite sera le olam haba mais dont on reçoit déjà les dividendes dans ce monde ».

Parmi ces mitsvot, il y a « hakhnassat kala » ; quelle est cette grande mitsva ?
Il s’agit de donner de l’argent à un jeune couple afin de l’aider à se marier.

A quelle fin doit servir cet argent ?
A payer le mariage.

Il est évident que nous n’aidons des personnes à se marier que si leurs conditions sociales sont précaires, et dans cette mesure, elles ne devront pas organiser un mariage onéreux.

Néanmoins, un minimum est nécessaire :
Une robe de mariée, un costume, payer le traiteur, un minimum de meubles, un orchestre, un photographe etc.

De plus, généralement dans le monde religieux, les parents respectifs s’entendent afin de donner une certaine dot qui permettra au nouveau ménage de subsister les premiers temps.

Il s’agit donc d’une grande mitsva de tsédaka.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 34202
Date de création : 2015-02-01 18:39:26