Il faut se préparer pour Chavouot pour la kabalat haTorah, mais que faire ?

Bonjour Rav,

On dit qu’il faut se préparer pour chavouot pour la kabalat haTorah, mais que faire ?
A quoi cela sert de se préparer puisque de toute façon, « tout vient du ciel sauf la crainte du ciel » ? Chacun peut recevoir toute la Torah s’il le veut, alors pourquoi se préparer à Chavouot ?

Je voudrais savoir s’il est préférable de terminer le Shass « Gemara Rachi » pour la première fois afin d’avoir une connaissance plus vaste pour ensuite s’attaquer au Tossefot ou mieux vaut prendre plus de temps et terminer dès la première fois avec Tossefot ?

Qu’est-ce que pour vous un Talmid ‘hakham ?

« Si tout vient du ciel sauf la crainte du ciel », cela veut dire que chacun peut devenir un Gadol, dans ce cas, pourquoi n’y a-t-il pas énormément de guedolim ?
Beaucoup de ba’hourim veulent pourtant devenir de grands Talmidei ‘hakhamim, alors que signifie véritablement ce passouk ?

Merci.

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  • La préparation pour Chavouot passe par deux choses :
  1. L’étude de Torah assidue

    et

  2. Le Tikoun Hamidot 
    (changez ses mauvais traits de caractère).

Il faut donc lire beaucoup de Moussar et surtout faire attention à Ben Adam Lé’havéro.
(les lois concernant l’homme et son prochain)

Ce travail nous permettra d’accéder à plus de crainte du Ciel, chose dont nous sommes responsables et à propos de laquelle nous avons un libre choix.
Ainsi, nous pourrons plus recevoir un flux de Torah plus grand pendant la fête de Chavouot.

  • A propos de la façon de terminer le Shass, si tu étudies peu de temps par jour, fais d’abord seulement la Guémara avec Rachi.
    Si tu as beaucoup de temps chaque jour, ajoute à cela Tossefot et les principaux Richonim.

Le Rav Shakh Zatsal disait qu’il ne sait pas ce que c’est que le Iyoun ou la Békiout (c’est à dire qu’il considérait que ce n’étaient de bonnes méthodes d’étude), et qu’il fallait étudier une page par jour avec les Chitot principales des Richonim.
Aujourd’hui, la définition d’un Talmid ‘Hakham est une personne qui s’y connaît dans la majorité des passages du Shass et dans les Poskim.
Comme l’explique très bien le ‘Hazon Ich dans son livre Émouna Ou-bita’hon, on ne peut devenir un grand Talmid ‘Hakham que si on a la crainte du Ciel.

Tu comprendras le sens de ce Passouk en consultant le cours intitulé « Limites de notre libre-arbitre ».

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

 

Référence Leava : 70583
Date de création : 2016-05-20 08:23:33