Il est dit dans le Choul’han Aroukh qu’on doit dire 100 berakhot par jour ; qu’est ce que ça change si je ne les fais pas ?

 

Chalom Rav,

Il est dit dans le Choul’han Aroukh qu’on doit dire 100 berakhot par jour ; qu’est ce que ça change si je ne fais pas 100 bénédiction par jour ?

Des fois on a pas la tête à se concentrer sur de tel détails durant la journée, surtout lorsqu’on prie sans Hazara pour nous acquitter…

Kol Touv, et merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Le Ben Ich ‘Haï (première année, Parachat Vayéchèv, alinéa 14) cite les paroles de Rabbénou Ha-’Ari dans Chaar Roua’h Hakodèch, expliquant que les 22 lettres de l’alphabet dépendent des 100 berakhot que la personne récite chaque jour (le monde a été créé avec 22 forces divines qui correspondent aux 22 lettres de l’alphabet, elles sont à l’origine de toute la réalité).

Dès lors, lorsque la personne ne fait pas une certaine berakha, il lui manquera la lettre dont cette berakha dépend.
Si elle a fait cette berakha en se trompant, il manquera une partie à la lettre en question, et si elle l’a récitée correctement mais sans intention, alors cette lettre sera obscure et perdra sa luminosité.

Nous voyons donc que notre réalité spirituelle dépend beaucoup de la récitation de ces 100 berakhot.
Tu n’as pas à t’inquiéter, on les atteint facilement les jours de ‘hol.

  • Chaque Amida comporte 19 berakhot,
  • Les birkot hacha’har contiennent 18 berakhot,
  • Il y en a 2 dans les Psoukei dézimra,
  • 3 dans le kéryiat Chéma du matin
  • (4 le soir),

ce qui fait déjà 84 berakhot.

  • Ajoute encore les quelques fois où on va aux toilettes, et tout cela sans compter les berakhot

Donc en mangeant et en faisant berakha richona et a’harona, il est clair qu’on arrive largement à 100 berakhot par jour.

Le problème intervient durant les jours de Chabbat et Yom Tov où la Amida ne contient non pas 19 berakhot mais seulement 7.
C’est la raison pour laquelle il faudra réciter beaucoup de berakhot pendant Chabbat.
On pourra en faire sur toute sorte de plats et bonnes odeurs afin d’atteindre 100 berakhot.

Il existe d’autres moyens d’y arriver, par exemple :

  • En disant « vayévarekh David ète Ado-naï lééné kol hakahal» etc. jusqu’à « lakol »,
    puis on ajoutera la phrase des Téhilim : « Baroukh Ata Ado-naï lamdéni ‘houkékha ».
    Cela est considéré comme une berakha.
  • On peut également penser à être acquitté par les berakhot de ceux qui montent à la Torah.
    Dans ce cas, on ne répondra pas Baroukh hou Oubaroukh Chémo mais uniquement amen.
  • Etc.

En tout cas, c’est une grande mitsva, et bien heureux celui qui l’accomplit comme il se doit.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 81560
Date de création : 2018-04-19 12:47:05