Bonjour Rav,
J’ai plusieurs préoccupations concernant la ville de Betar.
Il est dit dans la Mishna, Hallah, IV que Betar était située « hors de la terre d’Israël ».
De quelle ville de Betar est-il question dans cette assertion?
A en croire la littérature rabbinique, Betar était considérable et florissait déjà cinquante-deux ans avant les évènements malheureux de l’an 70.
Dans le Traité Taanit 4.69a par exemple, il est dit que cette comptait pas moins de 500 écoles avec pour chacune au moins 500 étudiants.
Cependant, ce tableau d’opulence tranche avec le fait que ladite cité n’apparaît à aucun endroit dans la bible (Ancien testament et Nouveau testament) parmi les localités qui bornèrent jadis Jérusalem.
Comment expliquez-vous ce paradoxe?
Si Betar faisait réellement partie de la Terre d’Israël, doit-on comprendre que les populations de cette ville ne furent pas concernés par l’exil de l’an 70?
Comment expliquez-vous le fait que la ville de Jérusalem n’est pas nommément citée dans aucun texte rabbinique relative à l’insurrection des Juifs menée par Bar Kokhba à Betar ?
En attendant vous lire,
Salutations distinguées
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour Elie,
Le Tossefot Yom Tov sur la Michna ‘Hala chapitre 4 Michna 10 dit, au nom du livre Kaftot Va-féra’h chapitre 11, que la Bétar dont parle la Michna se trouvait au sud-ouest de Jérusalem à environ 3 heures de marche.
Le Tossefot Yom Tov explique pourquoi on la considère comme ne faisant pas partie de la terre d’Israël : car elle n’a pas été conquise lors de la montée des juifs de Babylonie avec Ezra.
Or, seules les parties investies par les juifs lors de cette alya sont considérées comme possédant la sainteté de la terre d’Israël.
Mais le Tossefot Yom Tov n’a pas l’air d’être d’accord avec le Kaftor Va-féra’h, il affirme qu’il est préférable de croire que la Bétar dont parle cette Michna est la même Bétar dont il est fait mention à la fin du traité Ta’anit à propos de laquelle il est écrit dans le Talmud, traité Guittin page 57, qu’elle se trouvait à une distance d’un mile (960 mètres) de la mer Méditerranée, donc forcément la Bétar dont parle le Kaftor Va-féra’h n’est pas la même que celle du traité Ta’anit.
Il est normal qu’on n’en parle pas dans la Bible car elle a été achevée environ 400 ans avant la destruction du Temple.
Il est tout à fait normal qu’on n’en parle pas dans le nouveau testament qui n’est qu’une pure invention écrite quelques siècles plus tard.
En l’an 70, il n’y a eu qu’un exil partiel, la ville de Jérusalem a nt été rasée mais des juifs habitaient encore en terre d’Israël.
e n’est qu’après l’an 135, lors l’insurrection des juifs menée par Bar Korba, que l’exil s’est accentué.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Le Tossefot Yom Tov sur la Michna ‘Hala chapitre 4 Michna 10 dit, au nom du livre Kaftot Va-féra’h chapitre 11, que la Bétar dont parle la Michna se trouvait au sud-ouest de Jérusalem à environ 3 heures de marche.
Le Tossefot Yom Tov explique pourquoi on la considère comme ne faisant pas partie de la terre d’Israël : car elle n’a pas été conquise lors de la montée des juifs de Babylonie avec Ezra.
Or, seules les parties investies par les juifs lors de cette alya sont considérées comme possédant la sainteté de la terre d’Israël.
Mais le Tossefot Yom Tov n’a pas l’air d’être d’accord avec le Kaftor Va-féra’h, il affirme qu’il est préférable de croire que la Bétar dont parle cette Michna est la même Bétar dont il est fait mention à la fin du traité Ta’anit à propos de laquelle il est écrit dans le Talmud, traité Guittin page 57, qu’elle se trouvait à une distance d’un mile (960 mètres) de la mer Méditerranée, donc forcément la Bétar dont parle le Kaftor Va-féra’h n’est pas la même que celle du traité Ta’anit.
Il est normal qu’on n’en parle pas dans la Bible car elle a été achevée environ 400 ans avant la destruction du Temple.
Il est tout à fait normal qu’on n’en parle pas dans le nouveau testament qui n’est qu’une pure invention écrite quelques siècles plus tard.
En l’an 70, il n’y a eu qu’un exil partiel, la ville de Jérusalem a nt été rasée mais des juifs habitaient encore en terre d’Israël.
e n’est qu’après l’an 135, lors l’insurrection des juifs menée par Bar Korba, que l’exil s’est accentué.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 29023
Date de création : 2014-03-27 21:03:50