Fake news – la belle histoire émouvante … snif

?️ Spécial Fake-news : On commence un cycle de publications … Un regard juif sur ce phénomène qui explose.

cela devrait en intéresser certains !
Tout d’abord, laissez-moi vous conter une histoire émouvante

? L’histoire de Salomé Elishéva

 
Salomé Elishéva a 20 ans. Selon son profil Facebook, elle habite Paris, parle cinq langues, et est animatrice pour adultes handicapés chez les scouts. Entre 2008 et 2009, sur le net, elle est surtout connue comme un symbole de courage humain, elle qui accompagne Noa, sa sœur jumelle, dans l’agonie d’une leucémie foudroyante. Elle veut se battre et ouvre le blog « Mon combat, ma vie » consacré à la chronique, jour après jour, du calvaire de sa sœur.
 
A travers ses écrits, l’émotion coule à flots, entre les moments de désespoir face à la maladie et les sursauts d’humanité pure de deux sœurs en vie malgré tout. Des photos accompagnent ses textes : Noa au bord de l’eau, Noa marchant dans une rue. Sur son dos, un sac dont dépasse Cookie, son ours fétiche. Celui qui, bien plus qu’une peluche, représente la douceur. Sur Internet, Salomé n’est pas seule, elle rejoint la cohorte de ceux qui, pour mieux repousser la maladie, en tiennent le journal, attirant à leurs côtés ceux qui cherchent à savoir comment lutter. Aux articles postés par Salomé, une petite communauté se forme, les commentaires apportent un mot, un geste de soutien.
 
Hélas, malgré des traitements lourds et permanents, Noa succombe le 16 février 2009 ! Les messages affluent par centaines : « Quelle injustice, quelle tristesse », « Tu resteras un modèle pour nous », « Les mots sont inutiles ». Salomé commente les préparatifs de l’enterrement de Noa « en terre d’Israël ». Autour d’elle, des proches fidèles : Alex, le petit ami de Noa, Ruben, son copain à elle… Salomé organise une « marche pour la vie », censée se tenir le 17 mai à Paris, Lille, Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux.
 
Mais un peu plus d’un mois après la mort de Noa, Salomé fait une terrible chute à ski i ?. Car elle est skieuse professionnelle, de nombreuses photos de ses coupes et médailles obtenues en compétition en témoignent. Elle énumère « fracture de l’humérus, fracture du 3e métacarpien, nerfs du poignet endommagés et sectionnés, sternum fêlé […] ». A son tour de souffrir, au fil des pages d’un nouveau blog « Les tribulations d’une skieuse ». La jeune femme raconte maintenant son calvaire en un feuilleton haletant. L’accident de ski se transforme en longue maladie, une leucémie peut-être.
 
Les symptômes y sont racontés en détail : l’aplasie, un affaiblissement des défenses immunitaires, ☢️ « chaque agent infectieux est mortel », dit-elle. Les Pseudomonas aeruginosa aussi, des bactéries opportunistes souvent observées en cours de traitement des leucémies. Elle évoque ses rechutes, son placement sous dialyse… Le soutien est massif. Au semi-marathon de Paris, en 2010, une jeune coureuse dédie sa course à la jeune martyre.
 
Le 25 août 2010, elle écrit : « Voilà plus de quinze mois que je suis malade ». Des centaines d’e-mails affluent. Elle répond : « Reçus. Je dois avouer que rédiger une réponse pour chacun à une main, c’est très compliqué ». Car son bras est plâtré, elle a même demandé à ses lecteurs de voter pour choisir la couleur du plâtre.
 
Il aura fallu près de trois ans avant que des internautes, étonnés de ces tuiles à répétition, ne révèlent la supercherie. Car Salomé s’appelle en réalité Odile. Elle n’est pas skieuse, mais étudiante en droit. Sa sœur n’est pas morte, elle n’a pas de sœur. Elle va bien. Les photos de Noa ? Volées sur différents blogs de fondues d’aviron. Les photos de matériel médical ? Prises au hasard sur le net. Face aux réactions des internautes, la jeune femme a publié un message intitulé « Amende honorable » sur sa page Facebook. Elle y parle de « spirale infernale » du mensonge, de se « construire autrement ». Mais en fin de compte, ne retranche rien à son feuilleton : « J’ai vraiment un cancer du genou… ».
 
? à suivre …