Il est interdit de dire de la Rékhilout même si
les propos sont vrais et même s’il les aurait tenus en
présence de la personne.
S’il parle effectivement en présence de la personne,
l’interdit transgressé est encore plus grand car il
introduit une haine considérable dans le cœur de
l’auditeur qui y croira entièrement.
De plus, cela mène à la transgression de plusieurs
péchés.
Si Lévi a raconté à Chim’one que Réouven a parlé de
lui, Chim’one n’a pas le droit de rapporter à Réouven
les propos de Lévi, car cela constitue de la Rékhilout
à propos de Lévi. Et même s’il ne mentionne pas de
nom, cela reste interdit si Réouven peut comprendre
qu’il s’agit de Lévi.
Il n’a pas le droit de rapporter de la Rékhilout
même à d’autres personnes, car les propos finiront
par arriver aux oreilles de la personne en question.
Et à fortiori ne doit-il pas raconter à une personne ce
qui a été dit sur ses enfants ou ses proches car il est
naturel pour une personne d’en être peinée.
Ces propos constituent de la véritable Rékhilout.
Les lois concernant la Rékhilout dite dans un but
constructif doivent être minutieusement étudiées car
le risque de Lachone hara est grand.
L’interdit de Rékhilout s’applique même si l’auditeur
sait déjà ce qu’untel a dit à son propos mais qu’il n’a
pas saisi le caractère péjoratif des propos et que le
locuteur lui en donne une interprétation péjorative.
Si deux personnes ont entendu du lachon hara et que
l’une d’elles se rend coupable de Rékhilout et
rapporte les propos à la personne sur laquelle elles
ont parlé, la seconde n’a pas le droit de les répéter à
son tour à la personne visée car elle renforce ou
éveille ainsi la haine.
S’il s’est rendu coupable de Rékhilout et qu’il désire
faire téchouva, il demandera pardon à la personne en
question et s’excusera.
Il regrettera, avouera sa faute (vidouî) et s’engagera
à ne plus la recommencer.