Est-il préférable que je continue à étudier le Houmach la Guemara et autres dans leur langue d’origine même si je sors toujours avec des incertitudes concernant le sens de ce que j’ai étudié et que la quantité étudié est décourageante ?

Chalom Rav,

Je me débrouille plutôt bien en Hébreu de tous les jours (lorsqu’il s’agit de tenir une discussion avec des israéliens par exemple) et j’ai des bases en araméen mais j’ai beaucoup de difficultés à comprendre le sens de chacun des mots lorsque j’étudie de la Guémara ou du Houmach par exemple, ce qui a pour conséquence de toujours sortir de mon étude avec l’esprit pas clair ne sachant pas si j’ai réellement compris le sens de ce que j’ai lu même si je m’efforce de sortir d’innombrables fois le dictionnaire.

La seule façon pour moi de comprendre chacun des mots du texte est d’étudier des quantités EXTRÊMEMENT minimes ce qui est vraiment décourageant.
C’est également le cas lorsque j’étudie dans des livres où l’on trouve le texte dans sa langue d’origine d’un côté et la traduction en français de l’autre.

Même si j’ai la traduction juste à côté, le travail consistant à faire correspondre chaque mot en français à celui du texte rédigé en hébreu ou en araméen est particulièrement difficile pour moi de sorte que même dans ce cas la seule façon d’être sûr de bien comprendre le sens de chacun des mots du texte rédigé en hébreu ou en araméen est d’étudié des quantités vraiment minimes.

En revanche, lorsque j’étudie uniquement le texte rédigé en français sans faire cas du texte rédigé en hébreu ou en araméen tout va mieux pour moi, j’ai vraiment une impression de clarté en plus du fait que je ne sors pas de mon étude en ayant étudié seulement une ou deux phrases.

Donc, la question que je me pose est la suivante :

Est-il préférable que je continue à étudier le Houmach la Guemara et autres dans leur langue d’origine même si je sors toujours avec des incertitudes concernant le sens de ce que j’ai étudié et que la quantité étudié est décourageante ou bien il vaut mieux que je ne fasse plus cas du texte dans sa langue d’origine et que je me mette à étudier uniquement en français ?

Si je pose la question c’est parce que je sais que les mots employés par les textes en hébreu et en araméen ont une certaine « portée » que l’on ne peut retrouver dans aucune traduction et du coup j’en viens à me demander est-ce qu’étudier uniquement le texte en français est considéré comme une « étude de la Torah » ou non ?

Enfin, si je me pose la question c’est aussi concernant l’enseignement que j’ai entendu selon lequel nous ne pourrons étudier « là-haut » que les passages de la tora que nous avons étudié « ici-bas » et que pour les autres passages c’est perdu à jamais.
Du coup, je me demande est-ce que je pourrai réétudier « là-haut » les passage étudiés « ici-bas » UNIQUEMENT en français sans même avoir lu la version en hébreu ou en araméen étant donné que je n’aurai jamais lu le texte « original » qui n’a évidemment pas la même « force » et la même « portée » ?

Merci d’avance pour votre réponse

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il est clair qu’étudier en français est valable.
Néanmoins, il est évident qu’il est mieux d’étudier en araméen ou en hébreu.

Voici ce que je te recommande :

Tout d’abord, il faut que tu apprennes chaque jour 3 mots par cœur en araméen.

Ensuite, tu étudies en araméen en essayant de comprendre le sens de la Guémara, puis après 10 minutes d’efforts, tu consultes la traduction en français pour être certain que tu en as bien compris le sens.
Mieux vaut que tu avances à pas de fourmi pendant un certain temps pour ensuite pouvoir devenir autonome, et être capable de faire plus de lignes pour le même temps.

Parallèlement, il faut aussi que tu aies une autre étude de Halakha et de Moussar, cette fois-ci en français pour ne pas que tu restes sans nouvelles informations pendant toute ta période d’apprentissage de la technique.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 68751
Date de création : 2016-01-03 14:02:21