Chalom Rav,
Cela fait quelques semaines que je note des questions que je me pose régulièrement en attendant de trouver des réponses, seulement c’est vous qui arrivez toujours à m’éclairer grâce à la précision de vos réponses alors je me permet de vous les envoyer en espérant ne pas abuser de votre temps :
- La Torah étant d’origine divine, la langue qu’elle utilise l’est aussi.
Utilisions nous l’hébreu avant de la recevoir ou après ?
Si après, Moché a-t-il enseigné la langue aux Béné Israël ? - Après Machia’h plus de mort, plus de maladies…
Mais les personnes âgées vont rajeunir ou rester vieilles ? - Est il permit pour un Cohen de traverser un cimetières non-juif ?
Si non, sachant que Paris est construite au-dessus de catacombes contenant les corps de plus de 6 millions de morts, peut on considérer la ville comme un cimetière ? - Je fais souvent office de Chomèr lorsque je travail avec l’oncle de ma femme qui est traiteur, pour cela je m’efforce d’étudier un maximum les halakhot concernant le service du vin.
Mais je n’ai pas trouver la raison pour laquelle un goy qui touche un vin le rend non cacher ?
Ni pourquoi cela doit impérativement être un juif chômer Chabbat qui allume les feux ?
Merci infiniment pour vos réponses qui nous permettent à tous de grandir chaque jour un peu plus dans le chemin de la Torah!!!
A bientôt
Des bonnes nouvelles BHM.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
- L’Hébreu est la seule langue qui existait à l’époque de la création ; ce n’est qu’après la tour de Bavel qu’il y a eu plusieurs langues, mais l’Hébreu a continué d’exister.
C’est la langue que parlaient Avraham, Yts’hak et Yaacov, ainsi que Yossef.
Lorsque ses frères sont venus, Yossef s’est fait passer pour un égyptien qui ne comprenait pas L’Hébreu, et ses fils lui ont traduit ce que disaient ses frères ; de là, nous voyons qu’ils parlaient tous l’Hébreu.
D’ailleurs, nos Sages ont dit que les Béné Israël n’ont pas changé trois choses en terre d’Égypte :
leurs noms,
leur langue
et leurs habits.
- Après la venue du Machia’h, à un certain moment commencera la période de la résurrection des morts ; ce ne sera pas immédiatement.
D’après le Zohar, ce sera quarante ans après le début de la royauté du Machia’h.
Mais d’autres disent que ce sera beaucoup plus rapide.
Il n’y aura plus de maladies.
J’ignore ce qu’il se passera avec les personnes âgées, si elles rajeuniront ou pas.
Je ne pense pas, il n’y a pas besoin qu’elles rajeunissent ; elles vieilliront mais seront en bonne santé très très longtemps.
Il est écrit que le jeune homme mourra à l’âge de cent ans, c’est-à-dire que si un homme décède à cent ans, on dira : « Le pauvre, il est mort si jeune ! ».
- La réponse à la question « Les corps des non-juifs rendent-ils impurs le ohel ? »
C’est-à-dire :
Si on passe la main au-dessus du mort, est-on rendu impur par cela ?
Si on se trouve dans la même chambre que le mort, est-on rendu impur par cela bien qu’il n’y ait aucun contact ?
Ceci fait l’objet d’une divergence d’opinion dans la Guémara.
Lorsque le mort est Juif, il n’y a aucun doute que oui.
Lorsque le mort n’est pas Juif, il y a une divergence d’opinion entre Rabbi Chimon bar Yo’haï et les Sages d’Israël, mais la Halakha a été tranchée comme Rabbi Chimon bar Yo’haï.
C’est-à-dire que :
– Selon la loi stricte, il n’y a pas de problème à aller au-dessus des tombes des non-juifs, car les morts non-juifs n’impurifient que par contact physique ;
– Néanmoins, le Choul’han Aroukh, dans les lois concernant cela, a tranché qu’il était juste, qu’un Cohen ne passe pas dans un cimetière non-juif.
Donc si c’est un vrai cimetière avéré, il faut essayer d’éviter.
Si c’est comme à Paris où il peut y avoir par-ci par-là des cimetières non-juifs sans qu’on sache exactement où ils sont situés, vu qu’il n’y a pas le choix, un Cohen peut sans problème déambuler dans Paris.
- La raison pour laquelle il est interdit de boire du vin non-cuit touché par un non-juif est liée à l’idolâtrie.
Dans le temps (et même encore aujourd’hui dans les églises), on offrait des libations, des dons de vin.
Aujourd’hui, on boit le sang de jésus dans les églises, et dans le temps, on offrait des libations aux idoles.
Donc pour s’éloigner beaucoup de l’idolâtrie, le vin non cuit touché par un non-juif (ou même secoué par lui si la bouteille qui le contient est ouverte) est interdit à la consommation.
Si le non-juif qui a touché le vin n’est pas idolâtre (c’est-à-dire s’il est musulman), le vin est interdit à la consommation, mais pas au profit (c’est-à-dire qu’on peut par exemple le vendre ou l’offrir en cadeau à un non-juif).
Mais si c’est un chrétien qui l’a touché, le vin est non seulement interdit à la consommation, mais même au profit (c’est-à-dire qu’on ne peut rien faire avec, si ce n’est le jeter aux toilettes).
Un Juif mé’halel Chabbat en public à un statut de non-juif.
S’il verse du vin dans un verre, ce qui est dans le verre est interdit, mais ce qui est dans la bouteille reste permis. Idem si c’est un musulman.
Si c’est un chrétien, cela descend d’un degré :
– ce qui est dans le verre est interdit à la consommation et au profit ;
– ce qui est dans la bouteille est interdit à la consommation mais pas au profit.
Mais s’il a secoué la bouteille ouverte (et à plus forte raison s’il a touché le vin qui s’y trouve), le vin est interdit, et à la consommation, et au profit.
En ce qui concerne le feu allumé pour la cuisine, peu importe que le juif soit chomer Chabbat ou pas.
C’est vrai qu’il est mieux qu’il soit chomer Chabbat, mais ce n’est pas nécessaire.
Cela à voir avec un autre interdit :
Celui de manger un aliment cachère cuit par un non-juif si celui-ci n’est pas consommable cru (exemples : pomme de terre, viande, œuf, maïs…).
Si l’aliment est mangeable cru (exemples : carotte, tomate), il n’y a pas de problème.
La raison de l’interdiction de manger un aliment cachère cuit par un non-juif lorsque cet aliment n’est pas mangeable cru est : de peur qu’on se marie avec sa fille. Lorsqu’on mange avec une personne, on s’en rapproche.
Cette raison est superficielle, il y a d’autres raisons beaucoup plus profondes.
La preuve :
Il y a une différence entre un aliment mangeable cru et un aliment qui n’est pas mangeable cru.
Or, du point de vue du rapprochement avec une fille non-juive, cette différence n’a pas lieu d’être.
Les Achkénazim permettent de manger un aliment cachère cuit par un non-juif lorsque le feu a été allumé par un Juif. Mais pour les Séfaradim, cette condition n’est pas suffisante.
Certains décisionnaires Séfaradim permettent de manger cet aliment si le feu a été allumé par un Juif et que le non-juif cuisine dans la cuisine d’un juif.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
C’est la langue que parlaient Avraham, Yts’hak et Yaacov, ainsi que Yossef.
Lorsque ses frères sont venus, Yossef s’est fait passer pour un égyptien qui ne comprenait pas L’Hébreu, et ses fils lui ont traduit ce que disaient ses frères ; de là, nous voyons qu’ils parlaient tous l’Hébreu.
D’ailleurs, nos Sages ont dit que les Béné Israël n’ont pas changé trois choses en terre d’Égypte :
leurs noms,
leur langue
et leurs habits.
D’après le Zohar, ce sera quarante ans après le début de la royauté du Machia’h.
Mais d’autres disent que ce sera beaucoup plus rapide.
Il n’y aura plus de maladies.
J’ignore ce qu’il se passera avec les personnes âgées, si elles rajeuniront ou pas.
Je ne pense pas, il n’y a pas besoin qu’elles rajeunissent ; elles vieilliront mais seront en bonne santé très très longtemps.
Il est écrit que le jeune homme mourra à l’âge de cent ans, c’est-à-dire que si un homme décède à cent ans, on dira : « Le pauvre, il est mort si jeune ! ».
C’est-à-dire :
Si on passe la main au-dessus du mort, est-on rendu impur par cela ?
Si on se trouve dans la même chambre que le mort, est-on rendu impur par cela bien qu’il n’y ait aucun contact ?
Ceci fait l’objet d’une divergence d’opinion dans la Guémara.
Lorsque le mort est Juif, il n’y a aucun doute que oui.
Lorsque le mort n’est pas Juif, il y a une divergence d’opinion entre Rabbi Chimon bar Yo’haï et les Sages d’Israël, mais la Halakha a été tranchée comme Rabbi Chimon bar Yo’haï.
C’est-à-dire que :
– Selon la loi stricte, il n’y a pas de problème à aller au-dessus des tombes des non-juifs, car les morts non-juifs n’impurifient que par contact physique ;
– Néanmoins, le Choul’han Aroukh, dans les lois concernant cela, a tranché qu’il était juste, qu’un Cohen ne passe pas dans un cimetière non-juif.
Donc si c’est un vrai cimetière avéré, il faut essayer d’éviter.
Si c’est comme à Paris où il peut y avoir par-ci par-là des cimetières non-juifs sans qu’on sache exactement où ils sont situés, vu qu’il n’y a pas le choix, un Cohen peut sans problème déambuler dans Paris.
Dans le temps (et même encore aujourd’hui dans les églises), on offrait des libations, des dons de vin.
Aujourd’hui, on boit le sang de jésus dans les églises, et dans le temps, on offrait des libations aux idoles.
Donc pour s’éloigner beaucoup de l’idolâtrie, le vin non cuit touché par un non-juif (ou même secoué par lui si la bouteille qui le contient est ouverte) est interdit à la consommation.
Si le non-juif qui a touché le vin n’est pas idolâtre (c’est-à-dire s’il est musulman), le vin est interdit à la consommation, mais pas au profit (c’est-à-dire qu’on peut par exemple le vendre ou l’offrir en cadeau à un non-juif).
Mais si c’est un chrétien qui l’a touché, le vin est non seulement interdit à la consommation, mais même au profit (c’est-à-dire qu’on ne peut rien faire avec, si ce n’est le jeter aux toilettes).
Un Juif mé’halel Chabbat en public à un statut de non-juif.
S’il verse du vin dans un verre, ce qui est dans le verre est interdit, mais ce qui est dans la bouteille reste permis. Idem si c’est un musulman.
Si c’est un chrétien, cela descend d’un degré :
– ce qui est dans le verre est interdit à la consommation et au profit ;
– ce qui est dans la bouteille est interdit à la consommation mais pas au profit.
Mais s’il a secoué la bouteille ouverte (et à plus forte raison s’il a touché le vin qui s’y trouve), le vin est interdit, et à la consommation, et au profit.
En ce qui concerne le feu allumé pour la cuisine, peu importe que le juif soit chomer Chabbat ou pas.
C’est vrai qu’il est mieux qu’il soit chomer Chabbat, mais ce n’est pas nécessaire.
Cela à voir avec un autre interdit :
Celui de manger un aliment cachère cuit par un non-juif si celui-ci n’est pas consommable cru (exemples : pomme de terre, viande, œuf, maïs…).
Si l’aliment est mangeable cru (exemples : carotte, tomate), il n’y a pas de problème.
La raison de l’interdiction de manger un aliment cachère cuit par un non-juif lorsque cet aliment n’est pas mangeable cru est : de peur qu’on se marie avec sa fille. Lorsqu’on mange avec une personne, on s’en rapproche.
Cette raison est superficielle, il y a d’autres raisons beaucoup plus profondes.
La preuve :
Il y a une différence entre un aliment mangeable cru et un aliment qui n’est pas mangeable cru.
Or, du point de vue du rapprochement avec une fille non-juive, cette différence n’a pas lieu d’être.
Les Achkénazim permettent de manger un aliment cachère cuit par un non-juif lorsque le feu a été allumé par un Juif. Mais pour les Séfaradim, cette condition n’est pas suffisante.
Certains décisionnaires Séfaradim permettent de manger cet aliment si le feu a été allumé par un Juif et que le non-juif cuisine dans la cuisine d’un juif.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 83846
Date de création : 2018-10-05 10:27:48