Bonjour Rav,
- Est-il permis de déraciner un arbre fruitier de manière générale en Israël ?
En ‘houl ?
Si non, qu’elle en est la raison ? - Est il permis de le faire pour des raisons bien précises comme par exemple si celui-ci peut provoquer un accident s’il n’est pas coupe ou bien si, comme le figuier, ses racines peuvent endommager les fondations d’une maison ?
- Peut-on le faire pour des convenances personnelles par exemple si celui-ci après plusieurs années ne donne toujours pas de fruits ?
Merci pour vos réponses.
חג חנוכה שמח
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Chochana,
Il est écrit dans la Torah (Devarim chapitre 20 verset 19) :
- « Si tu t’es arrêté longtemps au siège d’une ville que tu attaques pour t’en rendre maître,
tu ne dois cependant pas en détruire les arbres en portant sur eux la hache :
ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre ».
Nous apprenons de là qu’il y a un lav déoraïta, une interdiction de la Torah, au même titre que manger du porc, de détruire des arbres fruitiers.
Il n’y a pas de différence si cet arbre fruitier se trouve en terre d’Israël ou à l’étranger.
On transgressera un interdit chaque fois qu’on détruira une chose inutilement, par exemple brûler un habit ou casser un ustensile pour rien.
Lorsqu’il s’agira d’un arbre fruitier, il s’agira d’un lav déoraïta alors que pour le reste des choses qu’on détruira inutilement (nourriture y compris), on transgressera un interdit dérabannan.
Le sens de cette mitsva est simple :
- Il ne faut pas détruire inutilement ce qui est productif pour l’humanité.
On s’habituera ainsi à protéger ce qui est utile, et on s’éloignera des mauvaises midot nous poussant à faire du mal inutilement.
- L’interdiction n’est en vigueur que lorsqu’on déracine l’arbre de façon inutile, mais si on le déracine pour une utilité claire, par exemple parce que le bois de l’arbre vaut plus que les fruits qu’il apporte, ou qu’il est trop vieux et qu’il ne produit plus assez de fruits et qu’il ne vaut plus la peine de s’en occuper, ou si sa présence gêne la croissance d’autres arbres adjacents, ou comme vous l’avez dit dans votre question, que l’arbre menace les fondations d’une maison, il sera permis de le déraciner.
Néanmoins, on préférera le faire par un non-juif plutôt que par un juif.
- De même, on autorisera à couper les branches (et non l’arbre entier) d’un arbre fruitier pour les utiliser comme feuillage pour une soucca.
Néanmoins, là aussi, on tâchera de les faire couper par un non-juif et non par un juif.
- Si on a le choix entre des branches d’un arbre fruitier et des branches d’un arbre non fruitier, on choisira bien sûr les branches de l’arbre non fruitier, car il n’y a aucun interdit à en couper les branches, ou même à le déraciner.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
tu ne dois cependant pas en détruire les arbres en portant sur eux la hache :
ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre ».
Il n’y a pas de différence si cet arbre fruitier se trouve en terre d’Israël ou à l’étranger.
Lorsqu’il s’agira d’un arbre fruitier, il s’agira d’un lav déoraïta alors que pour le reste des choses qu’on détruira inutilement (nourriture y compris), on transgressera un interdit dérabannan.
On s’habituera ainsi à protéger ce qui est utile, et on s’éloignera des mauvaises midot nous poussant à faire du mal inutilement.
Néanmoins, on préférera le faire par un non-juif plutôt que par un juif.
Néanmoins, là aussi, on tâchera de les faire couper par un non-juif et non par un juif.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 15762
Date de création : 2011-12-12 09:12:04
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