Est-il permis d’arracher la peau morte qui est sur les lèvre pendant Chabbat sachant que c’est très dérangeant ?

Bonjour,

  1. Est-il permis d’arracher la peau morte qui est sur les lèvre pendant Chabbat sachant que c’est très dérangeant ?
    Si non alors peut ont humidifier ses lèvres avec sa langue bien qu’il y ai de la peau morte dessus sachant que ça risque des les arracher ?
    Parce que c’est vraiment très dérangent d’avoir les lèvres toute dèche pendant tout Chabbat.
  2. Si quelqu’un fait plusieurs berakhot d’affilées mais n’attend pas entre les berakhot que l’on finisse de répondre Amen (il enchaîne directement la suivante), est-il interdit de répondre Amen ?

    Je demande plus précisément quand ce n’est pas vraiment des berakhot mais même quand c’est des sortes de demande que certain font avant la Havdala (chaaré techouva, chaaré berakha, etc… des choses de ce genre)

    Et auriez-vous des sources précisément quand ce n’est pas des berakhot svp parce que je veux le montrer à une personne un peu âgé qui n’est pas du genre à accepter « les nouvelles choses » et me dit que ce n’est pas une berakha, ce n’est pas la même chose.
    Il me faut une source sefarade connue de préférence du genre Rav Ovadia Yossef Zatsal

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Le livre Chemirat Chabbat Kéhilkhéta du Rav Chlomo Zalman Auerbach Zatsal, l’un des must en la matière sur les lois de Chabbat, écrit qu’il est absolument interdit de s’arracher les peaux mortes peu importe l’endroit du corps concerné, donc cela inclut aussi les lèvres.

    Par contre, le Rav n’en parle pas, mais selon la halakha, il est permis de s’humidifier les lèvres avec la langue, bien que des peaux mortes y soient présentes et qu’il y ait un risque que cela les arrache.

    Pourquoi est-ce permis ?
    Parce que notre but n’est pas de les arracher mais simplement de les humidifier ; or, lorsqu’on fait une action permise en soi (s’humidifier les lèvres) susceptible d’entraîner une autre action interdite en soi pendant Chabbat (s’arracher les peaux mortes), étant qu’il ne s’agit que d’un risque et que la première action n’est pas réalisée dans le but d’accomplir la deuxième, on appelle cela « davar chééno mitkavèn » et cela est permis.

  2. Le Piské Téchouvot écrit clairement (tome 1 p. 922) que l’interdiction de répondre Amen lorsque le chalia’h tsibour récite les berakhot d’un seul coup sans attendre que la majorité de l’assemblée y ait répondu Amen n’est valable que pour les berakhot qui doivent nous acquitter, c’est-à-dire la ‘hazara et le Kaddich.

    Mais si on entend quelqu’un d’autre faire des berakhot telles que birkot hacha’har, ou même simplement des demandes, il n’y a aucun problème à ce qu’il les récite sans s’arrêter et qu’on y réponde Amen, bien qu’on n’ait pas le temps de dire amen avant qu’il ne commence la berakha ou la demande suivante.

    Le Rav Ovadia Yossef Zatsal serait sûrement d’accord avec cela.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 80418
Date de création : 2018-02-12 08:46:21