Est-il nécessaire ou important de comprendre une mistva avant de la faire ? Y a-t-il un libre arbitre de croire ou ne pas croire ?

​Bonjour rav,

  1. Est-il nécessaire ou important de comprendre une mistva avant de la faire ?
    L’existence d’Hachem doit-elle être prouvée ?
    Si oui cela veut dire que la notion de « naasé vénichma n’existe plus de nos jours » ?
    Pourquoi alors existait-elle avant ?
  2. Si l’existence d’Hachem n’étais pas prouvée devrions nous quand même servir Hachem ?
    Si l’exitence d’Hachem est prouvée (elle l’est comme vous l’avez dit dans votre conférence), en quoi a-t-on un libre arbitre de croire ou de ne pas croire ?
    Le libre arbitre se résumerait plutôt à voir la réalité en face ou se la cacher par fainéantise.
  3. Y a-t-il un libre arbitre de croire ou ne pas croire ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Nous ne pourrons jamais connaître le sens ultime des mitsvot car en fin de compte, leur raison première provient de la volonté divine.
    Or qui peut appréhender la volonté divine ?
    Il est clair que les quelques explications qui sont à notre portée restent superficielles.

    Même lorsque la kabala, mystique juive, dévoile un sens plus profond des mitsvot, ce n’est pas le sens ultime.
    Le sens ultime est la volonté de D.ieu.

    Voici un complément de réponse en vidéo.

  2. Comment savons-nous que nous devons pratiquer les mitsvot ?
    Car nous avons les preuves de la véracité de la Torah.

    Où se trouve alors la notion de naassé vénichma ?
    Les bné Israël l’ont dite lorsqu’ils virent D.ieu au Mont Sinaï ; ils savaient donc que la Torah était d’origine divine mais ne savait pas encore ce que D.ieu leur demanderait.
    Ils ont donc dit à D. qu’ils étaient prêts à faire les mitsvot même sans savoir encore en quoi elles consistaient.

    Si c’est ainsi, aujourd’hui, le naassé vénichma se réalise par la contradiction qui existe entre le fait que nous sachions que les mitsvot et la Torah soient d’origine divine et que cependant on n’arrive pas à et le fait de ne pas voir D.ieu et de ne pas ressentir cette réalité au niveau de notre vécu, de notre cœur.

    Là est notre travail :
    Faire passer les informations rationnelles se situant au niveau de pensée à notre vécu, c’est-à-dire notre cœur.

    Comme nous le disons trois fois par jour dans alénou léchabéa’h :
    « Tu sauras aujourd’hui et tu ramèneras cette idée à ton cœur qu’Hachem est tout puissant dans le ciel et sur la terre ».

    Nous remarquons deux étapes :

    – Savoir, se rapportant à la pensée,

    – Puis ramener au cœur, soit le vécu. 
    Au niveau du vécu, nous sommes manquants de la compréhension de l’importance des mitsvot.
    Nous pouvons dire que nous le faisons sans le « vénichma », sans en saisir tout l’impact et les implications.

    Voici un complément de réponse en vidéo.

  3. En cela s’exerce notre libre-arbitre.
    Celui qui ne connaît pas la démonstration des preuves de véracité de la Torah a bien sûr aussi un libre-arbitre, celui de faire la quête qui pourra l’amener à cette démonstration et ce, de façon la plus honnête qu’il puisse y avoir.

    Voici un complément de réponse en vidéo.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 78566
Date de création : 2017-10-26 14:40:01