Est-ce vrai que si j ai mangé un aliment dont la berakha finale est boré néfachot, que je quitte la pièce et que je reviens je dois refaire la berakha initiale ?

 

Chalom Rav

Dans les halakhot berakhot…

  1. Est ce vrai que si j ai mangé un aliment dont la berakha final est boré néfachot, que je quitte la pièce et que je reviens je dois refaire la berakha initial ?
  2. Si nous savons avant de consommer du mézonot que l on ne sait pas si ce que le consomme est un kazaït et que nous ne voulons pas en manger d avantage pour être sur que cela fasse un kazaït peut on quand même en manger
    • (sans faire al hami’hya puisque nous avons un safèk ?)

Merci infiniment !!!!

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, dans son livre Or LéTsion tome 2 page 104, écrit qu’a priori une personne ne doit pas sortir au milieu de sa consommation, même d’une chambre à une autre dans le même appartement, peu importe s’il consomme du pain ou un autre aliment, même une boisson.
    • Il y aura néanmoins une nuance entre le pain et les autres consommations :
      • Dans le cas du pain, si quelqu’un d’autre reste à table, la personne a le droit de sortir, ce qui ne sera pas le cas dans le cas des autres consommations.
      • Dans tous les cas où la personne est sortie alors qu’elle n’en avait pas le droit, c’est-à-dire dans le cas du pain si personne n’est resté à sa table et dans le cas où elle consomme autre chose que du pain, si elle a consommé une quantité de kazayit en 4 minutes ou si elle bu 86 millilitres de boisson d’un coup, elle ne peut pas continué à manger, elle devra auparavant réciter la berakha après la consommation, puis à nouveau réciter la berakha initiale correspondante à l’aliment qu’elle veut continuer à consommer.
        • Si elle n’a pas consommé ces quantités, elle ne récitera pas aucune berakha et elle aura le droit de continuer à manger, bien qu’il soit préférable de ne plus rien consommer.
      • Dans le cas de toutes les consommations sauf celle du pain, si elle sort à l’extérieur du bâtiment, si elle veut consommer à nouveau elle devra réciter encore une fois la berakha avant la consommation sans réciter au préalable la berakha finale de ce qu’elle a consommé à l’intérieur avant de sortir ; au moment de faire la berakha finale après sa consommation à l’extérieur, elle pensera aussi acquitter ce qu’elle a consommé à l’intérieur.
  2. Dans tous les cas où on a un doute si on doit réciter à nouveau la berakha après la consommation on s’abstient, mais il est vrai qu’a priori il faut faire en sorte de ne pas se retrouver dans une situation de doute.
    • Donc on fera en sorte de consommer moins que le volume de deux tiers d’un kazaït, car en effet d’après la majorité des décisionnaires médiévaux, la quantité de kazaït représente deux tiers de ce que nous considérons aujourd’hui comme un kazaït.
    • La raison pour laquelle nous affirmons qu’il est nécessaire de consommer un kazaït de cette quantité est que d’après certains décisionnaires (le Roch) un kazaït correspond à ce volume et pas moins ; or, d’après cet avis, si on faisait la berakha finale sur une quantité moindre, on ferait une berakha en vain, et on a une loi générale qui stipule qu’on ne récite pas la berakha en cas de doute.
      • Toutefois, pour respecter l’avis de la majorité des décisionnaires qui affirment qu’un kazaït ne représente que deux tiers du kazaït de cette quantité, pour ne pas entrer dans une situation de doute, on fera en sorte de consommer moins que deux tiers de cette quantité.
    • S’il s’avère qu’on en a consommé plus, mais qu’on est arrivé à la quantité de kazaït (correspondant au volume d’un cube de 3 centimètres de côté), on ne récitera pas la berakha car on applique le principe selon lequel on ne récite pas une berakha en cas de doute.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 32423
Date de création : 2014-10-27 09:48:53