Est-ce que le fait que je sois sorti de chez moi annule la berakha a’harona, ou je peux retourner chez moi faire al hami’hya ?

Chalom,

Je fais des berakhot sur des aliments en mangeant kazaït puis pour x raison je sors de chez moi sans avoir fais boré nefachot :

  • Est-ce que le fait que je sois sorti du domaine privé annule la berakha a’harona, ou alors je peux retourner chez moi (ou alors sur place) et je fais boré nefachot?
  • Meme question pour al hamékhia ou birkat hamazone…

Merci pour vos éclaircissements
Kol touv

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Concernant les berakhot a’haronot boré néfachot et méein chaloch sur les fruits et le vin,

  • on n’est pas obligé de les réciter à l’endroit où on a mangé,
  • on peut aussi les faire ailleurs sans problème car le fait de changer de place n’annule en rien l’obligation de réciter la berakha où on se trouve lorsqu’on se rappelle qu’on ne l’a pas encore faite.

Au sujet du birkat hamazone et de al hami’hya

[dans tous les cas où on a l’obligation de réciter al hami’hya, même après avoir consommé des pâtes cuites (et a fortiori des mézonot cuits au four)], il faut a priori réciter ces berakhot a’haronot à l’endroit où on a mangé.

Si on a quitté l’endroit où on a mangé sans auparavant avoir fait le berakha :

Si on a volontairement quitté l’endroit,

  • c’est-à-dire qu’on savait qu’on devait faire la berakha mais qu’on est quand même parti,
    • on est obligé d’y revenir pour la réciter.
    • Si on n’est pas revenu et qu’on a récité la berakha autre part,
      on en est acquitté.
  • Donc on doit la faire de toute façon et il faut la réciter à l’endroit où on a mangé, mais si on a manqué à cette obligation et qu’on l’a récitée ailleurs, on en est acquitté.
  • Si on s’est rappelé qu’on devait faire le birkat hamazone et qu’il faut donc revenir le réciter sur place :
    • Dans tous les cas (où on a volontairement ou involontairement quitté l’endroit),
      Si le fait de rebrousser chemin nous prendrait davantage de temps que celui nécessaire à la digestion des aliments, ce qui nous priverait de réciter la berakha une fois revenu,
      il faut la faire à l’endroit où on se trouve lorsqu’on s’en rappelle.

Si on a involontairement quitté l’endroit,

  • c’est-à-dire qu’on ne savait pas qu’il était interdit d’agir ainsi,
    • on peut réciter la berakha à l’endroit où on se trouve au moment où on s’en rappelle,
    • et il y a simplement une mesure de piété de revenir à l’endroit où on a mangé afin de réciter cette berakha.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 86660
Date de création : 2019-05-15 12:39:43