Est-ce que la Torah ferme les yeux sur le fait de ne voir les femmes que d’un oeil ?

Kvod harav,

Voila je suis makpidim sur mes yeux mais mon yetser hara me dis dans le chéma c’est marquer vélo tatourou aharei éneikhem et toi tu n’as qu’un œil (j’ai l’autre œil que je ne peux pas lire et flou) et le yetser hara me dis puisque c’est eneikhem au pluriel et toi ta qu’un œil alors cela ne te concerne pas…

Que faire pour le contrer ?

Todah raba rav
Hodesh tov oumevorakh

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom, 

D’abord, il est clair que la Torah ne pouvait pas dire le mot énékhèm au singulier, car elle s’adresse à la majorité des Juifs, or la majorité regarde avec les deux yeux.
Et si on avait écrit énékhèm au singulier, tous ceux qui voient avec deux yeux auraient compris que cela ne les concerne pas car le texte ne s’est adressé qu’aux personnes qui voient avec un œil, ou même à celles qui voient avec deux yeux mais qui, lorsqu’elles ferment un des yeux, ne voient qu’avec un œil.
Là ce serait interdit, mais avec les deux yeux ce serait permis. 

Ceci dit, la meilleure réponse à donner au yetser hara, la réponse la plus solide, est que la raison pour laquelle D.ieu a interdit de regarder les femmes n’est pas simplement que l’image de la femme atteint notre rétine, mais surtout lorsque l’image atteint notre cerveau, car, dès lors, on aura envie des femmes, on aura des pensées interdites etc. 
Et dès lors, il n’y a aucune différence si on voit avec deux yeux ou avec un œil. 

Il est clair que lorsqu’un homme arrivera au Olam Haba et qu’on lui demandera :

« Pourquoi as-tu regardé des filles ? »,

il ne pourra pas rétorquer : 

« Parce que la Torah n’a parlé que du regard des deux yeux ».

Car on lui répondra alors que la raison de cet interdit est, comme il le savait très bien, pour ne pas jouir de la beauté des femmes.
Et qu’à ce niveau, il n’y a pas de différence entre un ou deux yeux. 

Au revoir,
Rav Ron Chaya 

Agav

 

Référence Leava : 74912
Date de création : 2017-02-27 13:27:27