Boker Tov Rav,
J’ai quelques questions,
merci d’y répondre :
- J’étudie le soir dans un collel et nous sommes 10 ; j’aimerais faire le ‘hazan pour Arvit mais je ne l’ai jamais fait…
Est ce que je peux m’entraîner à réciter le Kaddich titkabal chez moi ?
Si oui, comment ? - Pouvez-vous faire un cours complet sur le Birkat Hamazone un peu comme la série de cours sur la Amida que vous avez déjà faite ?
- J’aimerais savoir quel est la gravité d’une berakha lévatala et quels autres interdit l’on transgresse à part « tu ne citeras pas mon nom en vain » ?
- Lorsque l’on mange un certaine quantité (je crois 220 grammes) de mézonot, on à le devoir de faire le birkat hamazone. Ma question est la suivante:
Pourquoi ne pas s’arrêter à 200 grammes, faire meen chaloche, puis refaire une berakha et remanger, et ainsi de suite, afin d’éviter de faire le birkat hamazone ? - Je prie en tsibour le matin et le Lundi et Jeudi les ta’hanounim sont plus long et je n’arrive pas toujours à tout finir car le ‘hazan va plus vite que moi.
Quand et comment pourrais-je finir les passages qui me manquent étant donné qu’il y a la lecture de la Torah juste après ? - Pourquoi ne peut-on faire qu’une fois dans le mois birkat lévana et quelles sont les conditions pour le faire?
J’attends vos réponses avec impatience !
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Eliezer,
Voici les réponses à tes questions :
- Tu peux t’entraîner à réciter le Kaddich chez toi tout simplement en le disant, il n’y a aucun problème à cela.
- Bli nédèr je ferai une série de cours sur le sujet, sinon le Rav Ra’hamim Ankry le fera.
- A part l’interdit de « Tu ne prononceras pas mon nom en vain », certains Richonim disent qu’on transgresse l’interdit de « et Hachem Elo-hékha tira », tu auras la crainte de L’Eternel ton D.Il faut savoir que d’habitude, lorsqu’on fait une berakha lévatala, on le fait de façon involontaire, c’est donc beaucoup moins grave que si la prononçait volontairement.
Toutefois, il est écrit (traité Chavouot page 39A) que lorsque D. a dit ce commandement, le monde entier a tremblé. - Si on agissait ainsi, on transgresserait l’interdit de « Gorèm lé-berakha ché-éna tserikha », c’est-à-dire qu’on entraîne la récitation d’une berakha qui n’est pas nécessaire car on aurait pu se contenter de ne faire qu’une seule fois hamotsi et birkat hamazone alors qu’on fait plusieurs fois mézonot et al hami’hya à la place de cela ; or ce n’est pas nécessaire car on aurait pu opérer autrement.
- Lorsque le ‘hazan commence à faire la keriyat haTorah tu ne dis rien, et le reste du temps tu peux continuer ta’hanoun et également après que la keriyat haTorah se soit achevée.
Tu peux tout à fait continuer ta’hanoun à ton rythme, il n’y a aucune obligation d’être avec le tsibour dans toutes les parties qui sont avant ou après la Amida, l’essentiel est de commencer la Amida avec le tsibour.- A part cela, on peut être à n’importe quel endroit de la prière de manière décalée par rapport aux autres.
Toutefois, on répondra au Kaddich et on écoutera la keriyat haTorah, mais ensuite on continuera notre prière à l’endroit où nous nous trouvons.
- A part cela, on peut être à n’importe quel endroit de la prière de manière décalée par rapport aux autres.
- On ne fait la berakha de Birkat halévana que pour le renouvellement de la lune.
On ne peut donc la faire qu’une seule fois par mois.- A priori, on ne la fera qu’une fois 7 jours révolus, c’est-à-dire 7 fois 24 heures depuis la molad, le molad étant le moment précis où la lune se trouve dans l’axe terre-soleil, c’est-à-dire lorsqu’elle est invisible ; ce moment est inscrit dans les calendriers.
- Donc 7 jours après le molad, on pourra faire la berakha jusqu’à la nuit du 16ème jour du mois exclue, c’est-à-dire qu’une fois que nous sommes arrivés à cette nuit-là, on n’aura plus le droit de faire la berakha.
- Dans les pays où il y a beaucoup de nuages en hiver et qu’il y a un grand risque qu’on n’arrive pas à faire la berakha dans le temps imparti, on pourra faire la berakha même quelques heures avant les 7 fois 24 heures et même si nécessaire dès que 3 fois 24 heures se seront écoulées après le molad.
- On ne peut faire cette berakha que si on profite de la lumière de la lune, c’est-à-dire s’il ne fait pas encore trop jour, donc si la nuit du 15 du mois il y a des nuages et que la lune n’est apparue qu’après l’aube, s’il fait suffisamment sombre pour qu’on ait encore un profit de la lumière de la lune, on pourra faire la berakha, sinon non.
- Idem au niveau de la tombée de la nuit, bien que ce ne soit pas encore le moment de la sortie des étoiles, si la lumière de la lune est suffisamment importante pour qu’on en profite, on pourra faire la berakha.
- Il est bien de faire la berakha le plus rapidement possible dans le mois, même quitte à la faire seul plutôt qu’avec le public plus tard dans le mois ; toutefois il sera préférable d’attendre motsaé Chabbat pour la faire.
- A priori on ne fait pas cette berakha la nuit de Chabbat ou de Yom Tov, à moins que le ciel soit très nuageux en semaine, que c’est le seul moment où on la voit, et que si on ne la fait pas maintenant il sera trop tard dans le mois pour la faire ensuite.
- A priori, on ne fait cette berakha qu’à l’extérieur de la maison et pas dans la maison, néanmoins on peut autoriser cela pour un malade.
- On peut faire la berakha en voyant la lune à travers nos lunettes ou même à travers une vitre.
- Si un garçon deviendra bar-mitsva pendant le mois avant la nuit du 16, il ne fera la berakha qu’une fois bar-mitsva ; s’il deviendra bar-mitsva la nuit du 16, alors il pourra faire la berakha auparavant avec le tsibour.
- A priori, on ne la fera qu’une fois 7 jours révolus, c’est-à-dire 7 fois 24 heures depuis la molad, le molad étant le moment précis où la lune se trouve dans l’axe terre-soleil, c’est-à-dire lorsqu’elle est invisible ; ce moment est inscrit dans les calendriers.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 27383
Date de création : 2013-12-10 22:12:55