Chalom,
Concernant la hachavat avéda…
Est-ce que je peux fermer les yeux sur un objet que je trouve perdu si je me situe dans un endroit dont la très grande majorité est non juive ?
Des fois il est très probable que la personne ayant perdu l’objet revienne à l’endroit où l’objet est tombé et le retrouve , dans cette éventualité, peut on fermer les yeux si on trouve l’objet ?
- Est-ce que la couleur d’un habit, d’un objet , ou le modèle d’un bijoux est considéré comme » signe distinctif » ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Si vous vous trouvez en un lieu où la majorité des gens sont non-juifs, vous pouvez fermer les yeux sur un objet perdu.
Si vous êtes certaine que la personne qui l’a perdu s’en est déjà rendu compte, vous pouvez même le prendre car il est certain que la personne a déjà fait yéouch, c’est-à-dire qu’elle a perdu espoir de le retrouver.
Le tout, à la condition expresse que l’objet n’a pas été posé mais est clairement tombé de la main ou de la poche de la personne qui l’a perdu.
En revanche, s’il est clair qu’il a été posé, ou s’il y a un doute à ce propos, cela dépend : s’il se trouve dans un lieu gardé où il a été déposé afin d’être caché afin que les passants ne le trouvent pas tel que sous un buisson, enterré, ou sous quelques briques, dans ce cas, si l’objet ne comporte pas de signe, il ne faut pas y toucher ; s’il comporte un signe, s’il a été posé, il ne faut pas le toucher ; s’il y a un doute, il faut le prendre et faire une annonce disant qu’il a été trouvé.
S’il se trouve dans un endroit un peu gardé, mais moins que le précédent, s’il comporte un signe, on le prendra et fera une annonce, s’il n’a pas de signe, on n’y touchera pas.
Si l’objet se trouve en un lieu non gardé, même s’il est posé, et à plus forte raison si l’on a doute s’il a été posé, s’il comporte un signe, on le prendra et fera une annonce, s’il n’y a pas de signe, on peut le prendre, sauf s’il y a un doute si la personne ne s’est pas rendu compte qu’elle l’a perdu.
Dans ce cas, si on l’a pris, on le gardera chez nous en inscrivant dans un calepin qu’on a trouvé cet objet en date X et qu’on le rendra à son propriétaire lorsqu’Éliahou Hanavi viendra.
Le Rav Eliachiv écrit que pour les choses dépourvues de valeur tels qu’une chaussette, une kipa, un morceau de jouet cassé, ou un petit jouet, il est préférable de laisser la chose sur place car il y a plus de chance que le propriétaire vienne le chercher sur place plutôt qu’el en voit l’annonce.
Pour les objets de plus de valeur, on n’agira pas ainsi car il y a un risque que quelqu’un d’autre ne le prenne et ne fasse pas d’annonce ; il sera donc un voleur.
Dans cette mesure, nous sommes en situation de non-assistance au bien d’autrui.
- La couleur d’un habit n’est pas considérée comme un signe distinctif d’un objet ; en revanche, s’il s’agit d’un modèle de bijou qui sort du commun, cela peut constituer un signe distinctif.
‘Hag Saméa’h
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Le tout, à la condition expresse que l’objet n’a pas été posé mais est clairement tombé de la main ou de la poche de la personne qui l’a perdu.
Dans ce cas, si on l’a pris, on le gardera chez nous en inscrivant dans un calepin qu’on a trouvé cet objet en date X et qu’on le rendra à son propriétaire lorsqu’Éliahou Hanavi viendra.
Dans cette mesure, nous sommes en situation de non-assistance au bien d’autrui.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 78283
Date de création : 2017-10-01 14:59:05