Est-ce qu’après avoir fait kiddouch et motsi on doit faire « bore peri haets » sur les noix de cajous et les amandes a l’entrée du repas ?

Chalom Rav,

Est-ce qu’après avoir fait kiddouch et motsi on doit faire « bore peri haets » sur les noix de cajous et les amandes a l’entrée du repas ?

Merci beaucoup 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il existe un doute dans la halakha si des noix de cajou ou des amandes que l’on mange pendant le repas sont rendues quittes par le motsi ou non. 
Dans cette mesure, il est préférable après le kidouch, avant nétila et motsi, de goûter un petit morceau de boré péri haèts, ainsi qu’haadama et chéhakol afin de rendre quittes tous les aliments à propos desquels subsiste un doute quant à leur inclusion dans le motsi

Le pain ne rend vraiment quitte que le plat principal, les salades et tout ce qui se mange avec du pain.
Mais des noix de cajou, des amendes, des olives, du melon, etc., tout ceci qui n’est pas rendu quitte de façon certaine. 
Le fils de Rav Ovadia Yossef Zatsal, le Rav David Yossef Chalita, loue donc la coutume des marocains consistant à faire les berakhot sur ces aliments avant nétilat yadaïm et motsi

Toutefois, il faut faire attention à trois choses : 

  1. Manger en tout moins de kazaït, 
    sans quoi on entre dans un autre doute à savoir :

    Fait-on berakha a’harona ou non avant le motsi ? 

    Donc on goûte à peine sans avoir mangé en tout une quantité de kazaït (cube de 3,1 cm de côté) et d’après le Rambam et les autres possekim, il faut même éviter de manger deux tiers de cette quantité. 

  2. Nous ne devons pas manger un fruit ou un légume entier, donc pas une amande entière, une noisette entière, une cacahuète entière car d’après le Roch, on devrait faire berakha a’harona sur un aliment entier. 
    La halakha n’est pas tranchée ainsi mais on entre malgré tout dans un doute de berakhot
  3. Et enfin :
    Il faut penser, quand on fait la berakha sur ces aliments, à rendre quitte tout l’appartement, car là aussi il y a un doute si une fois qu’on a quitté la pièce où on a fait la berakha, elle reste valable ; or d’habitude, on quitte la salle du repas pour aller faire nétila.

Si une chose n’est pas claire, n’hésite pas à me réécrire. 

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

 

Référence Leava : 79015
Date de création : 2017-11-27 17:14:12