Est-ce nécessaire d’étudier à plein temps si l’on souffre du manque de parnassa ? Mon expérience dans le travail peut-elle me servir dans mon étude ?

Chalom,

Je suis d’accord pour étudier dans ma jeunesse à la Yechiva en s’investissant entièrement, durant de longues et pleines années pour prendre des forces et avoir une base solide en Torah et en Yirat Chamaim.

Cependant  :

  • Est-ce qu’il est nécessaire durant le reste de ma vie d’étudier à plein temps sachant que ma parnassa sera difficile pour moi et toute ma famille ?
  • Est ce que le fait d’avoir de l’expérience dans le monde du travail peut me servir dans mon étude ?
  • Est ce que cela peut être un bizayon pour moi et la Torah de se nourrir des dons que l’on effectue au Collel ?
    Il parait que le Collel est un système récent datant de la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Israël Yaacov,

Le but pour lequel tu es venu sur terre est le branchement avec D.ieu, or il se fait essentiellement par l’étude de la Torah.

La parnassa est une malédiction mais elle est nécessaire ; néanmoins, dans la mesure où on peut étudier et ne pas s’occuper de la parnassa, cela est préférable, et si on n’arrive pas à avoir suffisamment d’argent pour nourrir sa famille, il est clair qu’il faut moins étudier la Torah pour pouvoir subvenir à ses besoins.

J’ignore si le nom Kollel date de la fin de la seconde guerre mondiale, néanmoins le fait que les étudiants en Torah vivent de l’argent du restant du peuple d’Israël existe au moins depuis 2000 ans, ainsi que l’écrit il y a 500 ans Rabbi Yossef Caro, l’auteur du Choul’han Aroukh, dans son livre Beit Yossef tome Yoré dea chapitre 246 alinéa 21.
Il cite là-bas une responsa du Rachbets prouvant qu’il y a beaucoup de preuves à cela dans le Talmud et les midrachim, il cite aussi une tossefta, une citation du temps de l’époque de la michna, traité Péa, chapitre 4, michna 16 selon laquelle la dîme était donnée aux sages qui étudiaient la Torah en reconnaissance au bien dont ils faisaient bénéficier le public par leur étude de Torah.

Le Beit Yossef rajoute que si tous les étudiants en Torah n’avaient pas pris de l’argent du reste du peuple d’Israël, alors il y aurait longtemps que la Torah se serait oubliée, à D.ieu ne plaise.

  • Je ne pense pas que le fait d’avoir de l’expérience dans le monde du travail puisse servir dans l’étude de Torah.
  • Si quelqu’un peut subvenir aux besoins de sa famille en travaillant 2 à 3 heures par jour et le reste du temps s’adonner à l’étude de Torah, il est clair que cela sera préférable plutôt que de vivre par la tsédaka des autres.
    Mais si cela demande plus de temps, alors il met ainsi en péril la Torah du peuple juif, à D.ieu ne plaise, et il sera donc préférable de vivre de la tsédaka pour s’adonner entièrement à l’étude, et ainsi donner vie au peuple d’Israël.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

A voir 

 

Référence Leava : 7804
Date de création : 2009-12-28 14:12:35