Bonsoir,
Dans l’un de vos cours sur l’humilité, vous dites que pour travailler cette mida il faut bien s’imprégner du fait que l’on n’est rien et que tout vient de de D. (sans se dire qu’on n’est nul, je l’ai bien compris).
Je le comprend parfaitement pour la parnassa, la position sociale, les honneurs, bref tout ce qui est fixé pour nous a Roch Hachanah et pour lequel nous recevons ces dons d’Hachem et pour lesquels nous n’œuvrons en fait pas.
Mais qu’en est il de la Torah et des Mitzvots et des progrès spirituels que l’on realise.
Le fait que nous possédons le libre arbitre fait que lorsqu’on réalise qqchose de bien, c’est vraiment de notre fait, d’ailleurs Hachem nous récompense pour cela (tout en étant conscient que l’on est aide par D.)
Donc ma question : est ce que même dans ces cas là peut on dire qu’on n’est rien ?
Est ce mal d’être fier de nous même lorsqu’on fait une mitzva ou un progrès dans le limoud Thora (Sans être orgueilleux de cela).
Qu’elle doit être notre attitude vis à vis de l’humilité dans ces cas là.
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Eliahou,
En ce qui concerne la réussite dans les mitsvot et la Torah, nous pouvons être contents d’avoir réalisé la volonté de D., nous devons aussi Lui en être reconnaissant de nous avoir donné cette possibilité, car effectivement c’est un bon acquis que nous avons, comme il est écrit dans le Maxime des Pères, chapitre 6 : « Ein kavod éla Torah – il n’y a pas d’honneur si ce n’est la Torah ».
Néanmoins nous devons savoir que même le libre-arbitre qui nous a permis d’y accéder provient de D., dans cette mesure nous ne devons pas nous enorgueillir, comme il est écrit (toujours dans le Maxime des Pères chapitre 2, Michna 8) : « Si tu étudies beaucoup de Torah, n’en tires pas vanité (c’est la traduction française du livre, à mon avis elle n’est pas précise du tout car en hébreu : « Al ta’hzik tova léatsmékha » c’est-à-dire littéralement : « Ne sois pas reconnaissant à toi-même » sous entendu que ce n’est pas grâce à toi que tu y es arrivé) « ki lékhakh notsarta – car tu as été créé pour cela », c’est-à-dire que bien que nous avons le mérite d’avoir choisi le bien par notre libre-arbitre, néanmoins c’est D. qui nous a donné : premièrement ce libre arbitre, deuxièmement la possibilité, si on fait le bon choix, d’accéder à étudier toute cette Torah (ou à pratiquer toutes ces mitsvot).
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 32917
Date de création : 2014-11-24 14:22:03