Est-ce exact qu’on ne doive pas dire les deux derniers versets de chalom alé’hèm chabbat? On m’a dit que la téfila sur le Pata’h Eliahou n’est pas valable, est-ce exact?

Shalom Rav,

est-ce vrai que le vendredi soir avant le kiddouch, dans shalom aleih’em, il ne faut pas dire les 2 derniers versets (bechivteh’em et betseteh’em)?
J’ai entendu diverses opinions la dessus.

Nous avons l’habitude de les dire mais nous ne savons plus exactement si il faut continuer ou non.
Si il ne faut pas les dire, pouvait vous, s’il vous plait, m’en expliquer la raison?

Sans abuser de votre temps j’aurai une 2eme question:
la dernière fois quelqu’un m’a vu prier dans un patah’ eliyahou et m’a repris en me disant que ma tefila faite dans ce livre n’était pas accepté, le nom d’Hashem n’étant pas écrit correctement (seulement youd ké vav ké).
Apparemment il faudrait que ce soit écrit youd ké vav ké avec à l’interieur
A.ONAÏ. (j’ai entendu dans un de vos cours qu’il était particulièrement bien d’avoir la kavana des 2 noms à chaque fois que nous prononçons le nom d’Hachem dans une braha).

Mais peut-on se permettre de dire que toute tefila faite avec un sidour ou le nom d’Hachem n’est pas écrit comme je l’ai expliqué précédemment , n’est pas accepté?

Merci énormément pour vos réponses et pour le temps que vous y consacré.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Déborah,

Effectivement, le Ma’hatsit hachékèl (un des principaux commentateurs du Maguèn Avraham, qui est lui-même un des principaux commentateurs du Choul’han aroukh tome Ora’h ‘Haïm) dit qu’il a vu des sidourim dans lesquels il n’y avait pas le dernier passage du chant « Chalom alékhèm » débutant pas « Bétséétkhèm léchalom » qui signifie « lorsque vous sortirez en paix », et qu’on lui a dit que c’était un grand qui avait dit aux éditeurs de ne pas mettre le dernier verset.
Néanmoins, le Ma’hatsit hachékèl lui-même dit qu’il n’y a aucun problème à le dire car lorsqu’on dit aux anges « Bétséétkhèm léchalom », on ne compte pas les faire sortir maintenant de notre maison mais on leur souhaite de sortir en paix motsé Chabbat lorsqu’ils sortiront de notre maison (il s’avère que la raison pour laquelle le grand qui avait parlé aux éditeurs et qui voulait qu’on enlève cette phrase pensait qu’en la disant, on chassait les anges de chez nous).
Il n’y a donc aucun problème à le dire, néanmoins dans le sidour « Ich matslia’h », il est rapporté au nom du grand kabbaliste de la génération passée, le rav Mordékhaï Chaarabi Zatsal, qu’il n’est pas bien de dire ce dernier verset du chant dans une maison dans laquelle le chalom ne règne pas.

Il n’y a aucun problème à prier dans un sidour dans lequel il n’est imprimé que les lettres youd, , vav, et pas le chilouv havaya adonout.
Dans de nombreux sidourim, ne sont même pas imprimées les lettres youd, , vav, mais youd youd, néanmoins Hachem agrée tout aussi bien les prières de ce type.
Il est vrai que l’avantage des sidourim dans lesquels le chilouv havaya adonout est imprimé est qu’il est plus facile d’y penser.
Néanmoins, je peux t’assurer que 99% des juifs qui prient ne pensent pas à ces noms, c’est vraiment pour les pros !

De plus, ceux qui pensent à ces noms peuvent aussi y penser sans que le nom y soit imprimé, donc il n’y a aucun problème à continuer à prier dans un « Pata’h Elihaou ». Bonne prière.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 13022
Date de création : 2011-05-02 18:05:26