Encore un passouk où l’on aurait très bien pu se dispenser d’un mot et dont la présence de celui-ci à certainement donc un enseignement caché…

Shalom Rav RON CHAYA.

Ma question porte sur la Parasha ויצא:

Encore un passouk où l’on aurait très bien pu se dispenser d’un mot et dont la présence de celui-ci à certainement donc un enseignement caché :

Ch.29-2, à quoi sert en effet le 2eme mot du passouk ?
Pourquoi ne pas écrire directement וירא באר בשדא ?

Ce « הינה » est-il en rapport avec le Remez des Puits concernant la Hokhma ?
D’autant que la formulation à la fin du passouk précédent (וישא יעקב רגליו) est quand même très particulière et originale pour décrire cette action, là où d’ordinaire on lit souvent ויקם.

Je n’ai rien trouvé chez Rachi.
Merci d’avance de vos réponses

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Je pense tout simplement qu’il était nécessaire d’écrire le mot « véhiné » pour dire qu’il était en chemin et soudain, à un moment précis, il vit le puits.

Plus profondément, le Ramban explique au nom du Midrach Béréchit Rabba que ce puits symbolisait le temple et les trois troupeaux symbolisaient les olé régalim des trois fêtes.
Les troupeaux s’abreuvaient du puits pour dire qu’ils puisaient le roua’h hakodèch du Temple.

J’imagine donc qu’avec sa sensibilité à la sainteté, Yaacov Avinou ne voyait même pas les choses ‘hol (profanes) autour de lui sans aucun intérêt.
Et subitement, il vit la sainteté du Temple symbolisé par le puit.

Vu que ce fut en contraste avec le profane qu’il côtoyait jusqu’à présent, le texte emploie le terme « véhiné » pour exprimer le caractère nouveau de cette vision.

D’ailleurs, ce mot en valeur numérique est égal au Nom Ado-naï, avec le collel. Il vit donc la kedoucha, c’est pourquoi le texte dit « véhiné ».

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 79433
Date de création : 2017-12-20 06:13:41