Bonjour Rav,
Je viens de voir votre fabuleux cours « si D. sait tout, ou est mon libre arbitre« .
Vous faites une comparaison avec le chien qui a le choix entre le bâton + nonos, ou aucun des deux, auquel il répondra de façon « préprogrammée », c’est a dire en quelque sorte en évaluant si le résultat de l’opération sera pour lui un profit ou une perte.
Il n’y a pas de libre arbitre dans ce choix, car la réponse dépendait de son « programme », a savoir sa capacité a évaluer le résultat d’une décision et se diriger vers la plus bénéfique.
Vous suggérez ensuite que l’homme peut être face a deux types de choix :
- Les choix matériels, (rester au lit ou arriver au travail a l’heure) pour lesquels le libre arbitre n’entre pas en compte a l’instar du chien
- Les choix ou le spirituel intervient: je ne le fais pas car la Torah me dit que c’est « mal », renonçant au passage a un profit matériel a court terme.
La question est donc :
Dans la mesure ou le judaïsme se base sur un principe de « récompense / punition » (principalement visibles dans le Olam Haba), pour le « croyant », ou plutôt le « sachant » pour reprendre votre terme, dans quelle mesure existe le libre arbitre?
Autrement dit, le libre arbitre existe-il une fois connue la punition ou plutôt l’existence d’une punition dans le monde d’en haut?
N’est-il pas ici uniquement question d’horizon d’investissement des actes: « je sacrifie un bénéfice a court terme pour m’assurer un gain a long terme »?
Merci d’avance, et félicitations pour votre site réussi et vos cours passionnants.
Bien cordialement,
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Jeremy,
La partie animale de l’être humain ou l’animal tout court ne sont pas responsables des pulsions qui les poussent à faire l’un ou l’autre choix.
Par contre, lorsque l’être humain a le choix entre la pulsion de son néfèch (envie physique) et la pulsion de sa néchama (désir de vérité divine), lui demeurant dans son roua’h, la partie intermédiaire, a un libre choix total de choisir entre l’un ou l’autre.
Attention le choix idéal vers la pulsion néchama ne doit pas être la peur de l’enfer ou le désir du mérite du paradis, mais bien un acte d’amour désintéressé vers D.
A ce titre, consulte les cours suivants : « Pas de punition, mais beaucoup d’amour » ; « Une histoire d’amour » ; et en général, à propos du libre arbitre, les deux cours intitulés : « Le but de la vie ».
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 11357
Date de création : 2010-12-18 22:12:40