Du poulet cachère lépessa’h, des fausses crevettes… où va-t-on ?

Bonjour rav,

Pour Pessa’h on doit manger du casher lepessa’h, pourriez vous me dire quel est la différence entre par exemple un poulet casher et un poulet casher lepessa’h, il a été élevé avec des aliments différents ou c’est juste la prière du rabbin qui change.
Je vois pas trop la différence.
Merci de me la donner.

Et si c’est pessa’h pourquoi il existe du coca et plein de nourriture autorisées comme quand c’est pas pessa’h (chips..), où est le souvenir et le respect de la tradition.
Surtout pourquoi on l’autorise c’est pas un peu aléatoire.

Sinon en dehors des fêtes par exemple pourquoi a ton le droit de manger des aliments comme le surimi au forme et au gout des fausses crevettes et crabes.
Si c’est interdit pourquoi cherche t on a retrouver le gout par des procédés chimique.
Ceci n’est pas une façon de détourner ce qui nous est interdit. a vouloir imiter c’est pas un péché.

Vous ne pensez pas que si c’est interdit on a pas le droit d’essayer de s’en rapprocher ?

Jusqu’a quel point peut-on transgresser?

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Cher Sams,

Effectivement aujourd’hui il n’y a pas de différence entre un poulet cacher lepessah et un poulet normal.
Si aujourd’hui certains achètent avec cette mention, c’est qu’à l’époque on nourrissait les poulets avec des graines de blé, et là il y avait un risque d’avoir du blé dans l’œsophage du poulet.
Si on le cuisait, cela rendait tout le plat non cacher pour Pessa’h.
La coutume est restée et on continue ainsi.

Il est vrai qu’au niveau de la stricte réalité, il n’y a aucune différence.

En ce qui concerne le reste des aliments, sache qu’au niveau de l’ingénierie agro-alimentaire on met des dérivés de blé un peu partout, et c’est du ‘hamets qui est totalement interdit à Pessa’h.
C’est pour cela que pour tous les produits manufacturés il faudra s’assurer l’absence de tout dérivé de blé, ce que seul un ingénieur en chimie alimentaire peut dire.
Ce sont ceux-là qui travaillent avec les rabbanim qui donnent le label de cacherout.

Quant aux fausses crevettes et faux crabes, il est vrai qu’ici en Israël dans le monde orthodoxe on ne verra jamais une chose pareille, mais il faut que tu saches que la Torah n’a pas interdit les faux crabes, mais juste les vrais.
Donc si quelqu’un a en vie de manger un aliment ayant un goût de crabe mais qui n’en est pas, pourquoi l’en empêcher ?

Il est vrai que ce n’est pas très beau, mais on ne peut pas dire que ce soit interdit.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 308
Date de création : 2006-04-10 18:04:22