Chalom Rav,
Dois-je vraiment refaire la berakha initiale si j ai pensé m’arrêter de consommer tel aliment et que par la suite je souhaite en remanger ?
Merci infiniment !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
- Après avoir fait mayim a’haronim, on ne peut pas continuer à manger ou à boire, on devra réciter le birkat hamazone.
- Si on veut consommer à nouveau après le birkat hamazone, on devra faire une nouvelle fois nétilat yadayim puis ha-motsi ; cela concerne les sefaradim.
- En revanche, en cas de grande nécessité, les ashkénazim peuvent manger ou boire même après avoir fait mayim a’haronim à condition de réciter auparavant la berakha initiale.
En ce qui concerne la consommation de boissons :
- Après avoir bu, si une personne dit qu’elle veut réciter la berakha finale, puis qu’elle se ravise en disant qu’elle veut boire encore, elle devra réciter une nouvelle fois la berakha initiale.
- Après avoir fini sa consommation, elle ne récitera qu’une seule fois la berakha finale en pensant acquitter tout ce qu’elle a consommé depuis le début.
Cela est aussi valable au milieu d’un repas de pain, bien qu’elle ait dit qu’elle voulait faire birkat hamazone, si elle veut boire à nouveau, elle pourra le faire à condition de réciter la berakha initiale.
Tout cela ne concerne que les boissons.
Au niveau de la nourriture :
- Bien qu’elle ait clairement dit qu’elle voulait arrêter sa consommation, vu que l’habitude des personnes est de changer d’avis et que l’envie de consommer puisse se faire sentir à nouveau, il y a une divergence d’opinion chez les décisionnaires pour savoir si elle doit réciter à nouveau la berakha initiale ;
donc étant donné que chaque fois qu’il existe un doute à propos d’une berakha on ne la récite pas, la personne pourra continuer à manger sans réciter à nouveau la berakha initiale, bien qu’a priori il soit mieux de s’abstenir de continuer à manger.
- Dans le cas où on permet de continuer à consommer sans réciter à nouveau la berakha initiale, si le fait de consommer de la nourriture amène la personne à boire, elle ne récitera pas non plus la berakha sur la boisson car elle n’est que le résultat de la consommation de la nourriture, et on adopte par cela la même loi que la nourriture.
- Certains décisionnaires affirment que tout cela ne concerne qu’un repas important, c’est-à-dire une consommation de pain, de mézonot ou de riz, mais pas les autres sortes d’aliments, et qu’on devra donc réciter la berakha sur ces derniers avant de les consommer (voir Birkat Hachem du rav Moché Lévy Zatsal, tome 3 page 409).
Néanmoins, il y a une divergence d’opinions à ce sujet.
- Si cette personne n’a rien dit mais qu’elle a juste pensé qu’elle décidait d’arrêter sa consommation, et qu’ensuite elle s’est ravisée, dans tous les cas elle ne récitera pas à nouveau la berakha initiale, peu importe s’il s’agit d’une consommation d’un repas important ou pas.
- Néanmoins, étant donné qu’il existe également une divergence d’opinions à ce sujet, le mieux est d’arrêter sa consommation ou de demander à une autre personne de nous acquitter de la berakha initiale.
- Par contre, s’il s’agit de la consommation d’une boisson (vin y compris), dans tous les cas elle devra réciter à nouveau la berakha (cela ne concerne pas la consommation d’une boisson qui serait entraînée par la consommation d’une nourriture, comme je l’ai expliquée un peu plus haut.
(Sur les bases du livre Halakha Beroura du rav David Yossef Chalita, tome 9, chapitre 179 alinéas 2, 3 et 4).
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Cela est aussi valable au milieu d’un repas de pain, bien qu’elle ait dit qu’elle voulait faire birkat hamazone, si elle veut boire à nouveau, elle pourra le faire à condition de réciter la berakha initiale.
donc étant donné que chaque fois qu’il existe un doute à propos d’une berakha on ne la récite pas, la personne pourra continuer à manger sans réciter à nouveau la berakha initiale, bien qu’a priori il soit mieux de s’abstenir de continuer à manger.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 32424
Date de création : 2014-10-28 09:54:37