Concernant le cas d’une femme qui aurait commis l’adultère et qui était condamnée par le beth din, comment se fait-il qu’on ne parle pas de téchouva possible ?

 

Cher Rav,

Dans la Guémara il y a toute une discussion pour savoir quel type de mort est la plus grave a savoir par lapidation, par le feu, étouffement ou par l épée.
Le cas rapporte est si une femme (Cohen ou Israël mais la n est pas mon sujet) fait l adultère, on doit la tuer.

Comment cela se fait qu’à aucun moment on ne parle de téchouva possible.
Une des réponses qu’on m a apporte est qu’il existe des fautes que la téchouva seule ne suffit pas.
Il faut également des souffrances Yom Kippour la mort, etc.

Dans ce cas pour tuer la femme fautive, qu’elle fasse téchouva et la mort qui surviendra a la fin de sa vie expirera ses fautes (elle aura par ailleurs plusieurs Yom kippour )

Merci de m’expliquer et si la réponse qu on m a apporte est valable alors qu’a priori la téchouva peut tout effacer.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom ‘Haïm Moshé,

D’abord, précisons bien que cela fait plus de 2000 ans que la peine capitale n’a plus été prononcée.
De même, pour qu’une femme adultère soit tuée par ordre du Beth din, il fallait qu’il y ait 2 témoins qui lui disent quelques secondes avant sa faute que si elle transgressait ce péché, elle serait punie de mort, et qu’elle réponde qu’elle le transgresserait malgré tout.
Cela est presque impossible.

Nous sommes donc ici plutôt dans la théorie que dans la pratique.

Néanmoins, la réponse à ta question est la suivante :

Prenons l’exemple de quelqu’un qui va chez son ami, voit un vieux vase antique, le prend et le brise de façon volontaire.
Quelques semaines plus tard, il se rend compte à quel point son acte était condamnable et il regrette de l’avoir fait.
Il vient chez son ami, se jette à ses pieds, implore son pardon que son ami finit par accorder.
La techouva correspondra à ce pardon, néanmoins il est clair que la personne qui a cassé le vase devra aussi rembourser le prix du vase à son propriétaire.

Lorsqu’on fait un péché, on se révolte contre Hachem, puis on cause des dégâts dans les mondes spirituels.
En faisant téchouva, Hachem accorde son pardon et nous excuse pour notre révolte, cependant il faut aussi réparer les dégâts causés dans les mondes spirituels.
Ces dégâts peuvent être réparés par différentes choses, en ce qui concerne les péchés très graves, ils ne peuvent être réparés que par la mort.

Si une personne ne fait pas téchouva alors qu’elle a été condamnée à mort, l’expiation que cette mort pouvait faire aura moins d’impact, l’expiation ne sera totale que si la mort est conjuguée avec la téchouva avant l’application de la sentence.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 12710
Date question sur Leava : 2011-04-05 13:04:51