Comment se fait-il que dans la plupart des restaurants cachères, on voit en cuisine des goyim qui cuisinent ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Le problème est que d’habitude, l’organisme de cacheroute qui donne le hékhchèr à ce restaurant est un organisme ashkénaze.

• Les ashkénazim permettent, si la flamme est allumée par un juif,
  que ce soit un non-juif qui cuisine,

mais pour les séfaradim, c’est interdit.

• Le Rav Ovadia Yossef Zatsal écrit qu’en cas de grande nécessité on peut autoriser ce bichoul goy grâce à un sefek sefeka.
  Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal n’est pas d’accord avec cela.
• Par contre il dit que si ce plat a été cuisiné à l’électricité (branché sur le secteur et non sur batterie), alors on peut l’autoriser :
  Il dit que ce n’est pas le non-juif qui cuisine, mais l’électricité ; le non-juif ne fait qu’enlever un barrage d’un courant qui est déjà en potentiel présent (comme si on ouvrait le barrage d’une rivière : ce n’est pas nous qui faisons en sorte que la rivière descende, mais la force de gravitation).
  Le Rav Ovadia Yossef Zatsal n’est pas d’accord avec cela…

Autre solution :

• Il s’agit de ne consommer que des aliments qui peuvent être mangés crus, car ceux-ci ne rentrent pas dans l’interdit de bichoul goy.

Ce que le monde orthodoxe séfarade à l’habitude de faire c’est :

• Dès qu’on rentre dans un restaurant, on appelle le Machguia’h et on lui dit que nous sommes séfarades.
• Le Machguia’h comprend et nous dit tout de suite quels plats pouvons-nous manger,
• ou, le cas échéant,
  il ira lui-même mettre le plat sur le feu, ainsi nous pourrons le manger.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 85266
Date de création : 2019-01-22 12:52:09