Comment peut-on nous reprocher de ne pas avoir accompli ce à quoi l’on était destiné puisque Hachem décide de tout?

Chalom,

Dans le cours « Torah ou kerouv ? » il y a quelque chose que je ne comprend pas.

Dans la mesure ou Hachem décide de tout, comment peut-on être jugé du fait que l’on n’ait pas accompli ce pour quoi nous avons été placé dans le monde physique.

L’exemple du rav qui a écouté ses parents parlé sur une embauche :

  • c’est Hachem qui a fait en sorte qu’il écoute cette conversation
  • c’est Hachem qui décide de verrouille ou libérer l’esprit pour qu’il n’accepte pas les paroles des stadik.

Hachem a le pouvoir d’influer les décisions des gens pour qu’ils fassent ce pourquoi ils sont sur Terre

Je suis informaticien à mon compte et cherche à aidé pour communication les parole de Torah.

Proposant mes services bénévolement, personne a accepté.
Pourtant Hachem ma donné ce savoir pour quelque chose mais pourtant rien n’y fait.
Est-que s’est parce que ce n’ai pas ma voie ?
Dans ce cas Hachem ne m’a pas indiqué ce que je devais faire.
Comme après, dire que je n’est pas fait ce pourquoi je suis là ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom,

Il y a une erreur dans ton raisonnement.

Tu dis que Hachem décide de tout, cela est faux.

D. a créé un autre être à part Lui qui a aussi une faculté de décider dans une certaine mesure, de façon totalement libre, comme D. le fait : c’est l’être humain.
Et cette création était tellement révolutionnaire que les anges s’y sont opposés, ils n’ont pas compris comment D. osait faire une chose pareille.

Il est vrai que même D. a eu peur après le péché originel que l’homme se prenne pour un D., alors Il l’a descendu des mondes supérieurs pour qu’il ne demeure que dans les mondes inférieurs.
Tout cela pour te dire que nous avons en nous une partie qui s’appelle le roua’h, qui est totalement libre de choisir.
Il est vrai que nos choix sont relativement limités, mais par petits choix successifs nous pouvons nous hisser aux plus grandes hauteurs de la piété ou aux pires horreurs du « mécréantisme ».

Quoi qu’il en soit, nous sommes libres, on ne peut pas manger du porc et dire « c’est D. qui a décidé », tuer quelqu’un et dire « c’est D. qui a décidé », et vu que nous sommes libres nous sommes responsables des conséquences positives ou négatives de nos actes.
Il est vrai que très souvent D. nous ouvre une porte dans laquelle nous nous engagerons soit malgré nous, soit après un choix relativement facile de notre part, mais cette porte ne sera ouverte par D. que par un mérite que nous avions déjà, comme il est écrit : « mitsva gorérete mitsva » « une mitsva entraîne une mitsva ».

Par le mérite d’une mitsva qu’a fait le Rav de Volojzin quand il était petit, il a surprit la discussion entre ses parents, et il a relativement facilement opté pour la bonne cause.

Grâce à quoi ?
Grâce à des mérites des mitsvot qu’il avait déjà acquis auparavant ou dans ses réincarnations passées.

Donc il est vrai que D. influe en bien ou en mal, mais Il influera toujours en fonction de mérites ou démérites de la personne, car D. est juste et agit en fonction des choix que nous avons faits de façon libre et en toute responsabilité.

A propos de tes propositions de service bénévole, nous avons entendu ta proposition et elle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd.
Quoi qu’il en soit, pour le moment D. ne t’a pas encore montré ta voie, ne t’en fais pas, d’abord devenir un bon juif qui pratique la Torah, qui travaille ses midot, est déjà un programme suffisamment chargé.
Après quoi il est clair que nous avons un rôle d’éducation de notre famille et de notre entourage, et viendra le jour où tu sauras très bien quelle était ta voie.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 7370
Date question sur Leava : 2009-11-16 17:11:16