Chalom Rav Chaya,
- Je voudrais savoir si un Rav a le droit de donner des cours pour des femmes directement (dont certaines ne sont pas habiller tsnioute..) ou de donner des cours mixtes hommes femmes melangées…
Il y a de plus en plus de Rabbanim que j’ai considéré comme ‘haredim (israelien et francophone) qui donnent des cours comme cela. - Idem pour les soirées, gala etc…
Il y a une nouvelle tendance pour ces choses pour lesquelles sont invités des chanteurs, des chanteuses, et d’autres acteurs non-religieux (ou soi-disant « religieux »)… - Il y en a même qui en plus mettent sur leur site ou page Facebook des photos de femmes (parfois même des femmes pas tsanoua (chemise sans manche, col ouvert, etc.)), et çA me dérange énormément car je ne sais pas quoi penser. !
A-t-on le droit de faire ça ?
A-t-on le droit d’écouter ces Rabanim ?Comment faire pour vivre en aimant tout le peuple en voyant ces choses-là ?
Je ne peux supporter le mensonge, et dans mon entourage, la plupart des gens écoutent ce genre de Rabanim et font des choses qui me choquent moi, et je ne sais pas quoi leur dire, d’autant qu’avec les enfants, c est plus dur de leurs expliquer pour les éduquer…
Merci de me conseiller sur ces sujets et merci pour tout !
Merci infiniment ; qu’Hachem vous protège, ainsi que tout le peuple
PS : Yom Hazicaron est-il un jour où l’on doit s’endeuiller ou doit-on le considérer comme normal ?
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
- Normalement, un Rav doit éviter de donner cours à des femmes car il est écrit qu’Avraham Avinou convertissait les hommes tandis que Sarah en faisait de même avec les femmes.
Or, dans certains cas, Avraham aurait certainement pu persuader une femme de manière plus efficace que Sarah ne l’aurait fait, et pourtant, il s’est abstenu.
Ce serait l’idéal.
Malgré tout, il est nécessaire que certains Rabanim parlent aux femmes.
Cela est permis si elles sont tsniout et si le Rav reste vigilant sur le fait de ne pas jouir de leur vue.
Personnellement, j’essaie de ne pas donner cours à des femmes mais cela m’arrive, et dans ce cas, je retire mes lunettes, ce qui me permet de ne rien voir puisque ma vision se trouble.
Tout cela est valable en temps normal, mais lorsqu’il est question de kirouv, c’est-à-dire le fait de rapprocher des juifs éloignés de la Torah, on est beaucoup plus permissif même pour des femmes moins bien vêtues et pour un public mixte.
À l’époque où nous organisions des séminaires en France, à savoir pendant plus de 20 ans, nous agissions ainsi.
J’avais demandé au Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal ce que je devais faire face à des femmes impudiques, et il m’a donné la réponse suivante :
- « Si tu n’as pas les yeux qui fuient, c’est permis ».
Autrement dit, lorsqu’on parle à une femme non-tsniout, il ne faut pas faire attention aux parties dévoilées de son corps, mais si cela arrive, c’est-à-dire que nos yeux jettent de temps à autre un regard furtif sur ces parties dévoilées afin d’en jouir, alors cela devient interdit.
Il est vrai que c’est un exercice périlleux pour un homme, mais d’un autre côté, étant donné qu’on est en train de faire faire téchouva aux gens, on est moins concentré sur le corps des femmes, et toute notre attention est portée au discours de téchouva que l’on dit, Baroukh Hachem.
Donc tout dépend du type du public auquel on s’adresse :
- s’il est religieux,
il va de soi qu’il ne peut pas être mixte,
- et s’il est non-religieux,
le fait d’installer une séparation entre les hommes et les femmes risque de les révolter et de les dissuader d’écouter un cours de Torah.
Dans ce cas, mieux vaut opter pour un public mixte qui écoutera un peu de Torah avant de faire téchouva.
- Il n’est pas permis à une femme de parler face à des hommes, et encore moins une chanteuse car il est clair que les hommes n’ont pas le droit d’écouter la voix chantée d’une femme.
Néanmoins, s’il s’agit de kirouv et qu’on invite un chanteur qui n’est pas très religieux mais qui est en train de se rapprocher de la Torah, cela peut être un exemple pour le public qui est susceptible d’emprunter le même chemin.
- Je ne vois aucune autorisation au fait de mettre des photos de femmes impudiques sur des sites Internet.
À mon avis, cela est très grave et formellement interdit ; vous devriez écrire aux responsables de ces sites pour leur dire que ceci est scandaleux.
Généralement, ils tiennent compte de l’opinion des gens à leur égard, donc vous avez une mitsva d’agir dans ce sens (personnellement, je n’ai pas le temps d’aller sur des sites donc je n’ai jamais vu une telle chose, mais comme vous avez pu constater cela, n’hésitez pas).
Au revoir,
Rav Ron Chaya
PS :
Yom Hazikarone n’est pas un jour où on doit s’endeuiller davantage que les autres jours, il s’agit d’une commémoration instituée par des juifs non-religieux.
Le jour où les juifs s’endeuillent pour les défunts du peuple d’Israël durant l’exil (y compris les morts liés aux guerres d’Israël) est Ticha BéAv ainsi que toute la période de deuil qui le précède.
Or, dans certains cas, Avraham aurait certainement pu persuader une femme de manière plus efficace que Sarah ne l’aurait fait, et pourtant, il s’est abstenu.
Ce serait l’idéal.
Malgré tout, il est nécessaire que certains Rabanim parlent aux femmes.
Cela est permis si elles sont tsniout et si le Rav reste vigilant sur le fait de ne pas jouir de leur vue.
Personnellement, j’essaie de ne pas donner cours à des femmes mais cela m’arrive, et dans ce cas, je retire mes lunettes, ce qui me permet de ne rien voir puisque ma vision se trouble.
Tout cela est valable en temps normal, mais lorsqu’il est question de kirouv, c’est-à-dire le fait de rapprocher des juifs éloignés de la Torah, on est beaucoup plus permissif même pour des femmes moins bien vêtues et pour un public mixte.
À l’époque où nous organisions des séminaires en France, à savoir pendant plus de 20 ans, nous agissions ainsi.
J’avais demandé au Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal ce que je devais faire face à des femmes impudiques, et il m’a donné la réponse suivante :
- « Si tu n’as pas les yeux qui fuient, c’est permis ».
Autrement dit, lorsqu’on parle à une femme non-tsniout, il ne faut pas faire attention aux parties dévoilées de son corps, mais si cela arrive, c’est-à-dire que nos yeux jettent de temps à autre un regard furtif sur ces parties dévoilées afin d’en jouir, alors cela devient interdit.
Il est vrai que c’est un exercice périlleux pour un homme, mais d’un autre côté, étant donné qu’on est en train de faire faire téchouva aux gens, on est moins concentré sur le corps des femmes, et toute notre attention est portée au discours de téchouva que l’on dit, Baroukh Hachem.
Donc tout dépend du type du public auquel on s’adresse :
- s’il est religieux,
il va de soi qu’il ne peut pas être mixte, - et s’il est non-religieux,
le fait d’installer une séparation entre les hommes et les femmes risque de les révolter et de les dissuader d’écouter un cours de Torah.
Dans ce cas, mieux vaut opter pour un public mixte qui écoutera un peu de Torah avant de faire téchouva.
Néanmoins, s’il s’agit de kirouv et qu’on invite un chanteur qui n’est pas très religieux mais qui est en train de se rapprocher de la Torah, cela peut être un exemple pour le public qui est susceptible d’emprunter le même chemin.
À mon avis, cela est très grave et formellement interdit ; vous devriez écrire aux responsables de ces sites pour leur dire que ceci est scandaleux.
Généralement, ils tiennent compte de l’opinion des gens à leur égard, donc vous avez une mitsva d’agir dans ce sens (personnellement, je n’ai pas le temps d’aller sur des sites donc je n’ai jamais vu une telle chose, mais comme vous avez pu constater cela, n’hésitez pas).
Rav Ron Chaya
Yom Hazikarone n’est pas un jour où on doit s’endeuiller davantage que les autres jours, il s’agit d’une commémoration instituée par des juifs non-religieux.
Le jour où les juifs s’endeuillent pour les défunts du peuple d’Israël durant l’exil (y compris les morts liés aux guerres d’Israël) est Ticha BéAv ainsi que toute la période de deuil qui le précède.
Référence Leava : 86614
Date de création : 2019-05-09 19:48:44