Comment faire lorsqu’on a besoin de se confier ?

 

Bonsoir Rav,

J’ai une question par rapport au lachon hara…

  1. Comment faire lorsqu’on a besoin de se confier ?
    Peut-on se confier (par ex à son mari) pour raconter quelque chose qui nous a blessé ou contrarié ?
    Car c est parfois difficile ou impossible de ne pas citer de nom ou de rester vague…
  2. Comment faire lorsqu’il s’agit de sa mère qui nous dit du lachon hara car elle a besoin de se confier…?
    Comment faire par rapport au kivoud av vaèm, car lorsque je lui dis ou change de sujet, elle se contrarie…

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Normalement, il faut absolument éviter de dire du lachon hara, même si par cela on souffre terriblement, car c’est un interdit très grave.
    On pourra néanmoins se confier si on fait en sorte que ce lachon hara soit létoéleth, c’est-à-dire qu’il soit dit dans un but utile.
    L’utilité la plus facile est que notre mari, ou la personne à qui on se confie va nous montrer le bon côté de la mauvaise chose que l’on a vue en atténuer le mal.
    C’est-à-dire si on raconte que quelqu’un nous a fait du mal, la personne va nous écouter afin de nous faire comprendre que ce mal n’est pas aussi grand que ce que l’on aurait pu croire a priori.Il faudra faire attention de ne pas renchérir en disant :

    • Non mais c’est quand même très grave !
    • Car en ajoutant ces paroles, on fait du lachon hara en plus.

    Si l’on fait du lachon hara dans cette optique, alors cela est considéré comme du lachon hara létoéleth ; néanmoins, celui qui l’écoute, devra absolument ne pas y croire, ce qui est très difficile.

    Nous devons aussi le dire sans haine, ce qui est très difficile aussi.

    Expliquer au mari qu’il a le droit d’écouter ce lachon hara que dans l’optique de calmer les choses, de nous convaincre que ce n’est pas aussi grave que ce qu’on aurait pu croire.

  2. À propos de la mère :
    • On peut écouter le lachon hara qu’elle va dire pour ne pas qu’elle aille en dire à d’autres personnes, qui vont la croire.
    • On doit écouter sans croire un seul mot de ce qu’elle dit.
    • On n’écoutera le lachon hara dans que dans le but utile de pouvoir lui expliquer que les choses qu’elle voit en mal, ne sont pas aussi mal qu’elle peut le croire.

    Le mieux est de lui expliquer qu’on ne peut pas écouter du lachon hara, que c’est un interdit de la Torah et que vous êtes désolée.
    Gentiment, mais fermement, car il s’agit véritablement de jongler, et il est très difficile d’arriver à ne pas fauter en écoutant lachon hara de façon permise.

‘Hodèch Tov Oumévorakh

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

 

Référence Leava : 85774
Date de création : 2019-03-07 14:07:20