Chalom Rav,
Je me pose beaucoup de questions….
- Faut-il profiter dans son monde, si on respecte les mitzvot ?
On a le droit d’acheter des beaux meubles etc.. si cela n’est pas contraire à la pratique des Mitzvot ? - Je cherche maintenant suite au décès de ma maman à non seulement multiplier les mitzvot, mais encore à effacer totalement toutes mes haverot que j’ai fait par le passé.
Quelle inconscience !!
Le monde est sournois, il t’attire dans les guets-apens et paf, on tombe vite…
Et on en peut plus pour se relever. - Hachem nous demande de vivre avec son temps, en respectant la Torah.
Si c’est » plus facile » pour les gens orthodoxe né dans une famille orthodoxe, je pense que la valeur des » points mitzvot » est plus grande pour les personnes qui ne sont pas nées dans un bercail orthodoxe… - J’aimerai connaitre une » formule kabbalistique » pour effacer toutes les averot que j’ai pu faire ou que j’ai fait peut être même dans la folie volontairement (quoique cela m’étonnerait mais on ne sait jamais) et je voudrais vivre ce qu’il me reste à vivre encore plus dans la thora et les mitzvot.
Je suis shomer shabat, je porte maintenant tzitzit katan tous les jours depuis le mois de juin ( j’avais fait ça pour la guérison de ma maman, mais maintenant je continue pour leilou nichma ) cours de thora , j’ai encore du mal avec les videos ( maintenant bon je suis en deuil donc je ne regarde pas ), mais je voudrais arriver propre au Olam Haba. - Hachem nous demandera plus tard…
- Croyez-vous en la Gueoula ?
Bien sûr que j’y crois, mais il faut faire quelque chose, comme quoi ?
Moi j’y crois dur comme fer, avant j’attendais le machia’h a 100000 % maintenant c’est encore plus car je pourrais voir ma chère maman. - As-tu fixé des temps de Torah ?
Hachem nous demande combien au minimum ?
Parfois j’arrive a aller à des chiour Torah et parfois pas du tout, car je suis tout simplement épuisé.
Merci de m’aider car c’est sincère.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Une des mitsvot les plus importantes de la Torah (et, d’après certains commentateurs, c’est l’essentiel de la Torah ; et tout le reste des mitsvot ne sont que des habits à cette mitsva) est celle de Kedochim Tihiyou, qui est la mitsva que nous avons de nous sanctifier.
Que signifie se sanctifier ?
Comme explique le Messilat Yécharim (je te recommande la lecture de ces chapitres pour avoir plus ample réponse à ta question) dans les chapitres 13, 14, 15, ne pas profiter des plaisirs de ce monde, sauf si c’est strictement nécessaire pour garder notre corps en bonne santé, ou pour avoir la force d’étudier la Torah ou de faire des mitsvot.
Évidemment, très peu de monde est capable d’atteindre ce niveau de façon parfaite.
Néanmoins, nous devons tendre vers cela, c’est-à-dire, lentement, commencer à diminuer nos plaisirs de ce monde.
C’est d’ailleurs une des pensées essentielle que nous devons avoir lorsque nous mettons les tefillins du bras.
Comme l’écrit la Halakha :
-Nous mettons les tefillins de la tête sur la tête, car dans la tête se trouve notre néchama et nous pensons par cela subordonner notre néchama à Hachem ;
– Nous mettons les tefillins du bras face au cœur car, dans le cœur, se trouvent toutes les pensées, et la poursuite des plaisirs de ce monde; et nous pensons, parce cela, diminuer les plaisirs de ce monde.
Tu ne peux pas dire du jour au lendemain à ta femme : « On va habiter dans une grotte ! ».
La femme a des besoins de beaux meubles beaucoup plus importants que l’homme.
Donc on va commencer à diminuer de façon progressive.
C’est un travail d’une vie entière.
Et, comme l’explique le Messilat Yécharim, celui qui va trop vite subit un retour de manivelle terrible.
Mais il est clair que la Torah tend vers cela.
- Tu as entièrement raison.
Une des raisons pour lesquelles il est bien d’aller dans une maison de deuil est justement pour se rendre compte à quel point ce monde est un monde de mensonges et dans lequel on peut facilement tomber dans les avérot.
Il faut absolument faire le tikoun de tes péchés, car Machia’h est à la porte.
Le meilleur tikoun des avérot passées est l’étude de la Torah acharnée.
Bien sûr, aussi la tsédaka, et le tout peaufiné par des jeûnes.
Mais le dernier point n’est qu’un plus, et pas l’essentiel.
Bien sûr, à la base, il faut faire téchouva :
Dire à D.ieu qu’on a fauté, regretter, et changer notre comportement de façon solide.
- Absolument.
Comme cela est écrit dans la Guemara Berakhot, p.34 b, « Au lieu où se trouvent les ba’alé téchouva, aucun tsadik parfait ne peut accéder ».
- La formule kabbalistique, que répondront tous les kabbalistes sérieux et érudits, est que pour effacer toutes les avérot, il faut étudier beaucoup beaucoup de Torah.
Ensuite, comme j’ai dit, pour peaufiner, on pourra faire des jeûnes, mais l’essentiel reste l’étude de la Torah et, bien sûr, la téchouva, c’est-à-dire quitter le péché et changer ses voies vers le bien.
Fais téchouva à Hachem en citant tes péchés du passé ; si possible, pleure, et dit à Hachem que tu ne les feras plus jamais.
Et change de voie, c’est déjà un très bon niveau.
Ensuite, comme je t’ai dit, de la tsédaka, beaucoup beaucoup de Torah.
Et quand tu auras accédé à ces niveaux-là, réécris-moi pour les jeûnes.
- La mitsva n’est pas seulement de croire, mais d’attendre la guéoula.
Il faut absolument libérer un peu de temps tous les jours pour étudier.
On donnera priorité au Moussar et à la Halakha ; si on est épuisé pour aller à un cours, on étudiera chez soi, à la maison.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Que signifie se sanctifier ?
Comme explique le Messilat Yécharim (je te recommande la lecture de ces chapitres pour avoir plus ample réponse à ta question) dans les chapitres 13, 14, 15, ne pas profiter des plaisirs de ce monde, sauf si c’est strictement nécessaire pour garder notre corps en bonne santé, ou pour avoir la force d’étudier la Torah ou de faire des mitsvot.
Évidemment, très peu de monde est capable d’atteindre ce niveau de façon parfaite.
Néanmoins, nous devons tendre vers cela, c’est-à-dire, lentement, commencer à diminuer nos plaisirs de ce monde.
C’est d’ailleurs une des pensées essentielle que nous devons avoir lorsque nous mettons les tefillins du bras.
Comme l’écrit la Halakha :
-Nous mettons les tefillins de la tête sur la tête, car dans la tête se trouve notre néchama et nous pensons par cela subordonner notre néchama à Hachem ;
– Nous mettons les tefillins du bras face au cœur car, dans le cœur, se trouvent toutes les pensées, et la poursuite des plaisirs de ce monde; et nous pensons, parce cela, diminuer les plaisirs de ce monde.
Tu ne peux pas dire du jour au lendemain à ta femme : « On va habiter dans une grotte ! ».
La femme a des besoins de beaux meubles beaucoup plus importants que l’homme.
Donc on va commencer à diminuer de façon progressive.
C’est un travail d’une vie entière.
Et, comme l’explique le Messilat Yécharim, celui qui va trop vite subit un retour de manivelle terrible.
Mais il est clair que la Torah tend vers cela.
Une des raisons pour lesquelles il est bien d’aller dans une maison de deuil est justement pour se rendre compte à quel point ce monde est un monde de mensonges et dans lequel on peut facilement tomber dans les avérot.
Il faut absolument faire le tikoun de tes péchés, car Machia’h est à la porte.
Le meilleur tikoun des avérot passées est l’étude de la Torah acharnée.
Bien sûr, aussi la tsédaka, et le tout peaufiné par des jeûnes.
Mais le dernier point n’est qu’un plus, et pas l’essentiel.
Bien sûr, à la base, il faut faire téchouva :
Dire à D.ieu qu’on a fauté, regretter, et changer notre comportement de façon solide.
Comme cela est écrit dans la Guemara Berakhot, p.34 b, « Au lieu où se trouvent les ba’alé téchouva, aucun tsadik parfait ne peut accéder ».
Ensuite, comme j’ai dit, pour peaufiner, on pourra faire des jeûnes, mais l’essentiel reste l’étude de la Torah et, bien sûr, la téchouva, c’est-à-dire quitter le péché et changer ses voies vers le bien.
Fais téchouva à Hachem en citant tes péchés du passé ; si possible, pleure, et dit à Hachem que tu ne les feras plus jamais.
Et change de voie, c’est déjà un très bon niveau.
Ensuite, comme je t’ai dit, de la tsédaka, beaucoup beaucoup de Torah.
Et quand tu auras accédé à ces niveaux-là, réécris-moi pour les jeûnes.
Il faut absolument libérer un peu de temps tous les jours pour étudier.
On donnera priorité au Moussar et à la Halakha ; si on est épuisé pour aller à un cours, on étudiera chez soi, à la maison.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 74703
Date de création : 2017-02-12 15:04:40
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