Bonjour Rav,
Je suis doctorant en statistiques.
Ces derniers temps je pense un peu à d’éventuelles « preuves statistiques » que l’on pourrait donner à la Torah, principalement orale.
Parfois, deux personnes peuvent prier pour deux choses conflictuelles, toutes les deux hypothétiquement dans le besoin, avec conviction et ferveur.
Par exemple, un agriculteur pourrait demander la pluie pour ses pousses, et un restaurateur pourrait demander le beau temps pour que ses clients sortent.
Si les deux demandes sont légitimes, comment pourrait s’exprimer la miséricorde divine simultanément pour les deux ?
Je pense que « ils obtiendront leur parnassa d’une manière ou d’une autre » n’est pas une réponse satisfaisante, puisqu’il y a des années où des secteurs entiers de l’économie faiblissent et d’autres réussissent à cause de ce genre de conditions « extérieures » à l’homme.
Enfin, vous comprenez :
Comment D.ieu peut-Il exprimer sa justesse et sa miséricorde étant donné les conflits d’intérêt qui apparaissent naturellement en société ?
Merci beaucoup, pour ça et pour tout.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Effectivement, il peut y avoir un conflit d’intérêt même au niveau des prières.
Lorsque le Cohen gadol entrait dans le Saint des Saints le jour de yom kippour, l’homme le plus saint dans le lieu le plus saint, le jour le plus saint, dès qu’il en sortait, il restait dans le Saint et y faisait une courte prière.
Cette dernière ne durait pas plus de 30 secondes afin de ne pas inquiéter le peuple d’Israël qui risquait de penser qu’il était éventuellement mort dans le Saint des Saints, à D.ieu ne plaise, chose qui arrivait fréquemment lorsque les Cohanim n’étaient pas de grande qualité spirituelle.
Dans cette prière, il demandait à Hachem d’écouter les prières de Son peuple, hormis celles de ceux qui étaient sur les routes et qui priaient pour ne pas que tombe la pluie.
À l’époque, on voyageait à pied, à dos d’âne ou en charrette, et s’il pleuvait, cela les incommodait énormément.
Ils priaient donc Hachem d’arrêter la pluie ; or tous les champs voisins en subiraient les conséquences négatives.
Nous voyons donc que dans un tel cas, au moment le plus saint de l’année, le Cohen gadol faisait une prière spéciale dans le but d’empêcher la réalisation d’une autre prière qui normalement aurait été reçue et aurait eu un impact négatif sur les productions agricoles voisines des personnes itinérantes.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Cette dernière ne durait pas plus de 30 secondes afin de ne pas inquiéter le peuple d’Israël qui risquait de penser qu’il était éventuellement mort dans le Saint des Saints, à D.ieu ne plaise, chose qui arrivait fréquemment lorsque les Cohanim n’étaient pas de grande qualité spirituelle.
Ils priaient donc Hachem d’arrêter la pluie ; or tous les champs voisins en subiraient les conséquences négatives.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 81534
Date de création : 2018-04-17 17:11:25