Comment concilier le devoir de partager la souffrance de son prochain et le fait de servir Hachem avec joie ?

Kvod aRav,

On dit que l’on doit s’efforcer de partager la souffrance de son prochain et que si l’on ne peut rien faire pour lui alors on doit au moins souffrir avec lui (cf Moshe Rabenou…).
D’ un autre cote, on doit être oved Hachem beSimha.

C’est quand même un peu contradictoire…
Aujourd’hui, combien de personnes souffrent ?!
Que ce soit a cause de maladies ou autres problèmes ; il n’est pas très compliqué de partager la souffrance de nos frères car de toute les manières, la majorité des gens ont des problèmes au sein même de leur famille.
La difficulté est d’être après cela, oved Hachem beSimha !

De plus, on sait que tout est minachamaim et donc letova, alors dans ce cas toute souffrance devrait disparaître si on y croit vraiment…
Alors comment concilier les deux?

Merci pour tout ,col touv.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Avigaëlle,

Je répète souvent les paroles d’un des plus grands Rabbanim de notre génération, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal :

« Il y a des juifs qui servent D.
par l’étude de la Torah,
d’autres qui le servent par la prière,
et d’autres par la joie ».

Le plus dur est de le servir par la joie car effectivement ce monde est un monde de souffrance, et concilier joie et souffrance est un travail difficile mais possible.
Nous devons partager la souffrance de l’autre d’un côté, cela se fera au niveau sentimental.

Au niveau de la raison, nous devons comprendre que D. fait tout pour le bien et la foi est toujours une source de joie.
C’est un peu comme si on me faisait une piqûre qui fait mal mais grâce à laquelle je suis sauvé.
La rédemption ne me vient que par le fait qu’on me pique.

D’un coté je souffre car ça fait mal, de l’autre je suis joyeux car je sais que j’ai la vie sauve.
C’est à peu près la même chose.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 1036
Date question sur Leava : 2007-01-15 16:01:02