Comment comprendre qu’il est marqué que D.ieu se réjouisse des punitions qu’Il administre à Son peuple? Pourquoi la pratique par la crainte des représailles ne se retrouve pas dans la loi orale telle

Shalom Rav

Mes deux questions portenyt sur la paracha Ki Tavo

question 1 :
Dans Ki tavo 28,63, la torah nous dit : « de même l’Eternel se réjouira contre vous pour vous faire périr et vous exterminer ».
On a du mal à penser que l’Eternel puisse se réjouir à l’idée d’exterminer son peuple élu, son peuple saint, ses enfants chéris.
Même si nous avons fautés très gravement et que nous méritons ces sanctions, on a du mal à imaginer que cela réjouisse Achem.
On pourrait penser qu’il nous sanctionne à contre coeur, comme un père punit ses enfants à contre coeur quand ils se sont mal conduits.

question 2:
A la fin de la lecture de la paracha Ki Tavo, nous sommes passablement effrayés à l’idée des sanctions qui nous menacent en cas d’écart et de désobéïssance aux commandements de la Torah (on frissonne à l’idée des parents qui ont mangés leurs enfants et à l’idée des mères qui ont mangés leurs bébés lors du siège de jérusalem, en raison de la famine).
Pourquoi cette pédagogie par la crainte et la terreur de ce qui nous guette en cas demanquement n’est -elle pas retenue dans la loi orale et par nos rabbanim?
Elle semble pourtant relativement efficace.

Respectueusement et chaleureusement
Lionel

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Lionel,

Voici les réponses à tes questions :

1. La traduction du verset 63 du chapitre 28 de Devarim que tu m’as citée

– «
De même l’Éternel se réjouira contre vous pour vous faire périr et vous exterminer
» –

est erronée.

Effectivement le terme « se réjouira » correspond en hébreu au mot « yassis » dans le verset, or si le texte avait voulu signifier « se réjouira », il aurait dû utiliser le terme « yassous ».

Comme l’explique Rachi sur ce verset, « yassis » signifie que D. fera se réjouir nos ennemis contre nous, et non qu’Il se réjouira, ‘has véchalom, ce sont nos ennemis qui se réjouiront de nous faire périr et nous exterminer, D. nous en préserve.

2. Cette pédagogie par la crainte et la terreur a été beaucoup utilisée dans les écrits de ‘Hazal et les livres de moussar.
Actuellement, nous sommes une génération que je qualifie de « génération du coton » et cette pédagogie ne donne pas de fruits.
Mieux vaut aujourd’hui utiliser une pédagogie positive d’encouragement.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 10348
Date question sur Leava : 2010-08-26 08:08:25