Cher Rav,
merci pour vos cours qui sont très intéressant, très instructifs, agréables à écouter et très documentés.
Cela dit j’ai une question qui me travaille depuis pas mal de temps, c’est le problème du suicide.
Je ne pense pas du tout a me suicider la n’est pas la question.
La question est :
Il est marque et tout le monde sait qu’Hachem ne donne pas un test que l’on ne peut passer.
Alors comment expliquer le suicide ?
Si quelqu’un se suicide c’est qu’il ne voit pas d’issue devant lui et qu’il n’en voit pas non plus dans un retour en arrière c’est à dire que comme avant l’ouverture de la mer il y avait les bêtes sauvages sur les cotes la mer devant et l’armée de Pharaon qui arrivait.
Pas échappatoire.
Donc la personne qui se sent bloquée de tous les cotes ne peut pas le supporter et se suicide.
C’est donc que le test était trop haut pour elle ?
On m’a répondu que c’est cette personne qui a refuse de passer le test que si elle avait voulu le passer elle aurait pu mais ça ne tient pas car si elle a refuse de le passer c’est parce qu’elle ne s’en sentait pas capable et c’est ce sentiment qui lui a fait refuser le test ou qui lui a donne l’impression qu’elle ne réussirait pas.
Donc si vous aviez l’obligeance de me donner une réponse sérieuse et non pas une réponse échappatoire comme j’ai eu souvent je vous en serait très reconnaissant.
Merci d’avance
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Jacques,
Il est écrit dans le Chakh, (Chakh sont les initiales de Sifté Cohen, le livre principale de commentaires sur le Choul’han Aroukh tome Yoré Déa) chapitre 157 alinéa 1, que bien que d’après la halakha il soit absolument interdit de se suicider, les personnes juives qui, durant l’histoire, ont été menacées de torture si elles ne pratiquaient pas l’idolâtrie, et qui ont préféré se suicider ayant peur de ne pas résister à cette torture et ainsi transgresser le péché grave de l’idolâtrie, sont appelées saintes.
Nous voyons donc que bien qu’il existe un interdit de se suicider,
la Torah autorise cela dans des cas extrêmes.
Il est vrai qu’il est très difficile de déterminer ce qu’est un cas extrême, et que dans cette mesure on ne pourra jamais autoriser une personne à se suicider à cause de ses problèmes, mais Hachem, étant le juge le plus équitable qui soit, sait à quel point une personne se trouve dans une impasse, et trouvera les circonstances atténuantes dans le jugement d’une personne qui s’est suicidée.
S’il s’avère que la personne ne pouvait pas faire autrement que de se suicider, il est clair qu’on ne considérera pas qu’elle a raté l’épreuve, au contraire elle l’aura réussie, c’est-à-dire qu’Hachem voulait qu’elle meurt ainsi.
Par contre, si elle n’aurait pas dû se suicider d’après le désir d’Hachem, alors la réponse que vous donnez est exacte, Hachem considérera qu’elle a raté l’épreuve qu’Il lui demandait de surmonter.
Néanmoins, il est clair qu’il y a raté et raté, il existe un grand raté et un petit raté, et comme je l’ai dit, il est évident qu’il y aura souvent de très grandes circonstances atténuantes, et le raté en question pourra s’avérer minime.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
la Torah autorise cela dans des cas extrêmes.
S’il s’avère que la personne ne pouvait pas faire autrement que de se suicider, il est clair qu’on ne considérera pas qu’elle a raté l’épreuve, au contraire elle l’aura réussie, c’est-à-dire qu’Hachem voulait qu’elle meurt ainsi.
Néanmoins, il est clair qu’il y a raté et raté, il existe un grand raté et un petit raté, et comme je l’ai dit, il est évident qu’il y aura souvent de très grandes circonstances atténuantes, et le raté en question pourra s’avérer minime.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 16911
Date de création : 2012-02-22 18:02:30