Chalom Rav,
Je ne sais pas comment faire pour éviter une pensée :
Celle d’avoir toujours l’impression d’être observé mais dans le sens où j’ai toujours envie qu’on m’observe que je fais telle ou telle mitsva pour l’honneur, je sais que c’est horrible pour H.achem mais j’arrive pas à me défaire de cette pensée et c’est pourquoi je me tourne vers vous.
Je demande a H.achem de m’aider mais je continu toujours de penser à ca par exemple dans ma Amida j’essaye de me concentrer au mieux et donc elle dure longtemps, l’origine de cette envie elle est » pure » si on peut dire c’est a dire que j’ai vraiment envie d’être concentré mais dès que je me prosterne je me demande si quelqu’un m’a vu en se disant lui il fait une bonne amida c’est un tsadik par exemple ou alors quand je sais que je suis encore dans ma amida et que tout le monde est a achré je me demande des fois est ce qu’ils me regardent et je voudrais me détacher de cette pensée mais j’y arrive pas je demande à D.ieu de m’aider à l’enlever mais je sais pas de quelle mauvaise mida ca provient et je sais donc pas ce que je dois faire pour ca…
Et aussi par exemple, je sais que c’est une pensée de gamin mais je contrôle pas, quelqu’un fait une plus longue amida que moi alors je me dis moi ils me regardent pas ils le regardent lui bref je suis perdu aidez moi s’il vous plait rav.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Mon cher ami, comprends que ce qui t’arrive est tout à fait naturel.
Chacun de nous a en lui un néfèch animal qui est à la source de son orgueil.
Dans cette mesure, chacun d’entre nous, du moins dans son enfance, a un désir ardent de reconnaissance de la part des autres ; une fois adulte, ce néfèch animal ne disparaît pas, mais nous avons le moyen, grâce à notre néchama divine, de diminuer son influence afin que ses effets disparaissent.
Comment ?
Il nous faut sans cesse méditer sur le fait que nous n’avons absolument pas besoin du regard des autres pour être une personne de valeur.
En effet, nous sommes aimés par Hachem, et Il nous a dotés d’une néchama divine d’une dimension tout à fait extraordinaire ; dans cette mesure, nous avons une très grande valeur, beaucoup plus grande que celle que les autres pourraient nous accorder.
De toute façon, même si nous étions parfaits, il y aurait toujours des personnes qui nous regarderaient d’un mauvais œil, donc il est parfaitement impossible de plaire à tout le monde.
De plus, même s’il était possible d’être aimé et de plaire à tout le monde, quelle valeur cela peut-il bien avoir ?
Nous comprenons tous qu’il s’agit d’une reconnaissance tout à fait provisoire et futile, c’est une reconnaissance qui prend ses racines dans le mensonge et non dans la vérité.
Par contre, au niveau de la vérité, nous sommes aimés et choyés par Hachem, et cela doit nous suffire.
Ce raisonnement que j’évoque est celui de la néchama, mais le néfèch animal revient incessamment à la charge avec cette envie et cette soif d’être reconnu par les autres.
Il faut comprendre qu’à chaque fois que le néfèch envoie une pulsion de ce type, c’est pour nous une occasion de mieux intégrer les notions de la néchama en les répétant et en canalisant les pulsions du néfèch.
Un beau jour, après un long travail pour juguler le néfèch, on finit par le dompter et il ne nous enverra plus aucune pulsion de ce type.
En cela est la bataille entre le mensonge et la vérité.
Les pensées de la néchama sont les vraies pensées car elles parlent d’une réalité qui est la seule vraie réalité, tandis que le néfèch nous propose des plaisirs et des pulsions qui n’ont pas de réalité car comme je l’ai dit, nous ne pouvons pas être satisfaits de la reconnaissance des autres.
La vraie satisfaction provient de la reconnaissance d’Hachem, et de toute façon nous l’avons, donc pourquoi ne pas en profiter plutôt que se contenter d’une reconnaissance éphémère, temporaire et mensongère ?
A beaucoup méditer…
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Mon cher ami, comprends que ce qui t’arrive est tout à fait naturel.
Dans cette mesure, chacun d’entre nous, du moins dans son enfance, a un désir ardent de reconnaissance de la part des autres ; une fois adulte, ce néfèch animal ne disparaît pas, mais nous avons le moyen, grâce à notre néchama divine, de diminuer son influence afin que ses effets disparaissent.
Il nous faut sans cesse méditer sur le fait que nous n’avons absolument pas besoin du regard des autres pour être une personne de valeur.
De toute façon, même si nous étions parfaits, il y aurait toujours des personnes qui nous regarderaient d’un mauvais œil, donc il est parfaitement impossible de plaire à tout le monde.
Nous comprenons tous qu’il s’agit d’une reconnaissance tout à fait provisoire et futile, c’est une reconnaissance qui prend ses racines dans le mensonge et non dans la vérité.
Par contre, au niveau de la vérité, nous sommes aimés et choyés par Hachem, et cela doit nous suffire.
Il faut comprendre qu’à chaque fois que le néfèch envoie une pulsion de ce type, c’est pour nous une occasion de mieux intégrer les notions de la néchama en les répétant et en canalisant les pulsions du néfèch.
Un beau jour, après un long travail pour juguler le néfèch, on finit par le dompter et il ne nous enverra plus aucune pulsion de ce type.
En cela est la bataille entre le mensonge et la vérité.
A beaucoup méditer…
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 18395
Date de création : 2012-05-29 18:05:13