Comment cela peut être autorisé de prier Arvit le samedi soir avant la sortie des étoiles, alors que dans cette prière nous récitons une havdala ?

Chalom Rav,

  1. J’ai cru comprendre que certains suivent l’avis du Ari Zal et font toujours en sorte de prier Min’ha et Arvit collés (avant la sortie des étoiles), même le samedi soir.

    Comment cela peut être autorisé de prier Arvit le samedi soir avant la sortie des étoiles, alors que dans cette prière nous récitons une havdala ?

  2. Ma femme a lu dans « Oz Vehadar Levoucha » qu’il ne fallait pas qu’une femme porte une robe (ou jupe) longue car on ne doit pas suivre la mode d’Edom et que ça attire l’attention sur nous.

    Je pensais que suivre les coutumes des Goyim n’était interdit que dans le cas ou ces coutumes proviennent de l’avoda zara, or à ma connaissance, les jupes longues ne prennent pas racine dans l’avoda zara, commment comprendre dans ce cas ?

    Est-il en conséquence formellement interdit à une femme juive de porter des jupes/robes longues ?

Merci beaucoup !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Bonjour,

  1. Effectivement, d’après Rabbénou Ha-’Ari, on fait Min’ha avant la chekia et Arvit après la chekia ; bien qu’il soit préférable de prier Arvit la nuit, néanmoins il n’y a aucun problème à agir ainsi.

    Ainsi faisaient toutes les communautés sans exception (et séfarades, et ashkénaze) au Moyen-Âge (ainsi en a témoigné le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal).

    Bien qu’à priori il faille prier Arvit de samedi soir après la nuit tombée, néanmoins dans les cas de nécessité, on peut prier Arvit déjà avant, et il n’y a aucun problème à cela :

    • Il faut simplement faire attention de ne pas faire de mélakha
      • car bien qu’on ait déjà dit la Havdala durant la prière, on est encore dans le Chabbat jusqu’à la sortie des étoiles.
    • Il n’y a pas de problème au fait qu’on ait déjà dit la Havdala durant la prière ;
      • ce n’est pas différent que faire Arvit les jours de ‘hol avant la sortie des étoiles, alors que dans les berakhot du keriat Chéma,
        • on dit bien « Ou-Méssadère èt hakokhavim bémichmérotéhèm barakiya kirtsono… »
          (Que D. ordonne les étoiles dans le Ciel selon Sa volonté…) ;
          • or il n’y a pas encore d’étoiles à l’heure où on prie…
      • Ou encore dire yaalé véyavo si on est la veille de Roch ‘Hodèch,
      • bien qu’on ne soit pas encore RochHodèch.
  2. Effectivement, cela n’a rien à voir avec la avoda zara, c’est une question de mode.

    La mode actuelle orthodoxe est que les robes arrivent à la moitié du tibia, et pas plus bas.

    • Il est clair qu’idéalement, il aurait été bien plus préférable que ça arrive jusqu’en bas, cela aurait été bien plus pudique,
    • mais néanmoins, étant donné que la mode de porter long est celle des femmes non-orthodoxes (voire non-juives),
      c’est pour cela que le monde orthodoxe doit porter des jupes arrivant à la moitié du tibia, et pas plus bas.

‘Hodèch Tov Oumévorakh

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 86844
Date de création : 2019-06-04 22:21:51