Bonjour Rav,
Avec les événements récents en Israël et leurs répercussions en France, les juifs de France sont en ébullition.
Tout le monde parle de monter en Israël et tout le monde pose la même question: combien de temps ici en France encore pour nous ?
Quel est l’avis des grands de la Thora là-dessus ?
Est ce un mouvement de panique exagéré ?
Faut il au contraire y voire le signe qu’il est l’heure pour nous de faire les valises ?
Tout le monde parle de monter en Israël et tout le monde pose la même question: combien de temps ici en France encore pour nous ?
Quel est l’avis des grands de la Thora là-dessus ?
Est ce un mouvement de panique exagéré ?
Faut il au contraire y voire le signe qu’il est l’heure pour nous de faire les valises ?
Merci Rav de nous donner l’avis de la Thora
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici la question que j’ai transmise par écrit au Rav Aharon Leib Steinmann Chalita et au Rav ‘Haïm Kanievsky Chalita :
J’ai été envoyé auprès du Rav pour demander une question actuelle concernant la collectivité des juifs de France.
Durant les dernières semaines, suite à la guerre contre les arabes au sud d’Israël, les problèmes se multiplient en France.
La haine des arabes envers les juifs de France va en s’amplifiant, et la situation n’est pas du tout simple…
Est-ce qu’il faut annoncer à tous les juifs de France de monter en terre sainte où faut-il juger au cas par cas.
Durant les dernières semaines, suite à la guerre contre les arabes au sud d’Israël, les problèmes se multiplient en France.
La haine des arabes envers les juifs de France va en s’amplifiant, et la situation n’est pas du tout simple…
Est-ce qu’il faut annoncer à tous les juifs de France de monter en terre sainte où faut-il juger au cas par cas.
La réponse du Rav est très importante :
La réponse qu’a donné Rav Aharon Leib Steinmann Chalita le 18/juillet/14 :
Il faut juger au cas par cas.
La réponse qu’a donné Rav ‘Haïm Kanievsky Chalita le 17/juillet/14 (après avoir réfléchi à la question pendant une longue minute) :
Qu’ils viennent en Érets Israël.
Il est à noter que le Rav ‘Haïm Kanievsky Chalita a modifié sa décision comparativement à ce qu’il disait en 2007 (‘hechvan 5768 – novembre 2007) où le journal Kountrass l’a interviewé à ce propos et dont voici un extrait de l’interview :
«
Kountrass : En France, de nombreuses personnes se demandent quelle décision prendre quant à leur avenir.
La situation dans leur pays n’est pas encourageante. Une certaine hostilité se développe et certains même encouragent une ‘aliya généralisée.
Que faut-il en penser ?
Kountrass : En France, de nombreuses personnes se demandent quelle décision prendre quant à leur avenir.
La situation dans leur pays n’est pas encourageante. Une certaine hostilité se développe et certains même encouragent une ‘aliya généralisée.
Que faut-il en penser ?
Le Rav : Ce n’est pas une question générale, il faut traiter au cas par cas.
Kountrass : Que dire en tout cas des personnes qui sont actives dans le monde du travail et qui pensent faire leur ‘aliya?
Le Rav : Tout dépend de leurs moyens de subsistance.
S’ils ont de quoi vivre en France et qu’ils n’ont a priori aucune entrée d’argent prévue en Érets Israël, comment peuvent-ils venir?
(Ndlr : le Rav estime donc qu’une famille qui veut venir en Érets Israël doit tout d’abord s’assurer des moyens de subsistance. A défaut leur ‘aliya n’est pas conseillée).
S’ils ont de quoi vivre en France et qu’ils n’ont a priori aucune entrée d’argent prévue en Érets Israël, comment peuvent-ils venir?
(Ndlr : le Rav estime donc qu’une famille qui veut venir en Érets Israël doit tout d’abord s’assurer des moyens de subsistance. A défaut leur ‘aliya n’est pas conseillée).
Kountrass : Et qu’en est-il des personnes qui étudient la Tora?
A l’étranger, si leurs moyens de subsistance sont par nature relativement faibles, les allocations familiales et autres aides sociales leurs permettent néanmoins d’élever dignement leurs familles.
Alors qu’ici la situation s’est nettement dégradée sur le plan de l’aide aux étudiants en Torah.
A l’étranger, si leurs moyens de subsistance sont par nature relativement faibles, les allocations familiales et autres aides sociales leurs permettent néanmoins d’élever dignement leurs familles.
Alors qu’ici la situation s’est nettement dégradée sur le plan de l’aide aux étudiants en Torah.
Le Rav : Il est évident qu’en général le niveau d’étude de Torah et l’ambiance qui y porte sont de loin supérieurs en Érets Israël.
Que D. en soit loué! La décision pourra en conséquence être différente: une telle personne peut venir, et D. l’aidera.
Que D. en soit loué! La décision pourra en conséquence être différente: une telle personne peut venir, et D. l’aidera.
(Ndlr : cette réponse est évidement assez forte: au contraire d’un foyer dont le soutien est plongé dans la vie active, auquel cas il est important d’avoir une source de revenus assurée avant d’émigrer, dans le cas d’étudiants de Tora, même mariés, le Rav donne la préférence à la vie en Érets Israël, du fait des grands centres d’étude de Torah qui s’y trouvent, l’intendance suivra…).
Kountrass : Pour terminer, il faut reconnaître que la communauté juive de France a réalisé ces dernières décennies des efforts extraordinaires, inouïs, dans le domaine de retour aux sources et à la pratique. Il est probable que, proportionnellement, c’est le pays au monde où le domaine de la téchouva a le plus eu d’impact.
Que dire au public qui est le nôtre, et qui attend de la part des grands de la Tora actuels des encouragements sur cette voie ?
Que dire au public qui est le nôtre, et qui attend de la part des grands de la Tora actuels des encouragements sur cette voie ?
Le Rav : Le point sur lequel il faut apporter l’essentiel de son attention et de son temps est celui d’augmenter l’étude de la Tora !
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Chabbat Chalom
Rav Ron Chaya
>> retrouvez la conversation originale ici.
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