Bonjour Rav,
Par rapport à ce cas, l’effet de dire ‘Chélo asani goy’ sans prononcer le nom de D. et de sa royauté pour un converti, est néanmoins considéré comme une bénédiction ?
Ou le converti doit chercher à faire une bénédiction de plus pour la compenser ?
(par exemple, la personne aura 99 bénédiction au lieu des 100 bénédictions par jour).
Merci.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il y a une divergence d’opinion chez les décisionnaires du Moyen-Âge quant au statut de la pensée :
Est-elle considérée comme une parole ?
Une berakha faite en pensée est-elle valable ?
- D’après de nombreux décisionnaires,
elle ne l’est pas, - mais d’après le Rambam et le Smag (Séfer Mitsvot Gadol),
elle l’est.
De plus, étant donné qu’il n’y a pas d’interdit de prononcer le Nom de D.ieu en vain en pensée, dans les cas où l’on ne sait pas si on doit faire une berakha ou non, on la fera en pensée.
Donc un converti désirant réciter la berakha « chélo assani goy » sans prononcer le Nom de D.ieu mais en le pensant, (il devra penser les mots « Ata Hachem Elokénou Mélèkh Haolam ») pourra agir ainsi et d’après le Rambam et le Smag, il sera rendu quitte de la bénédiction sans avoir risqué de prononcer le Nom de D.ieu en vain.
Cette même divergence d’opinion s’appliquera au compte des berakhot.
- D’après le Rambam et le Smag,
il aura fait 100 berakhot dans la journée, - d’après les autres, il n’en aura fait que 99.
Il devra donc compenser par une bénédiction supplémentaire.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 75781
Date de création : 2017-04-28 13:03:37