Qui se relève avec qui ? Quelles sont les mitsvot qui rallongent la vie ?

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4 février 2021

J’ai vu vos réponses sur le sujet du couple dans olam haba et au moment de la résurrection, comme quoi une femme mariée deux fois par exemple ira avec son premier mari.
Mais imaginons un homme qui se marie avec une veuve et lui c’est son premier mariage.
Il l’aime de tout son cœur et c’est la femme de sa vie. A la résurrection, selon ce que vous dites, la femme ira cependant auprès de son premier mari.
Or, admettons que ce premier mari soit comme le second, c’est-à-dire qu’il a aimé sa femme de tout son cœur, et ne veut pas d’une autre etc.
On se retrouve donc avec une femme qui aura eu deux maris, les deux n’ayant connu qu’elle et n’ayant de cœur et de yeux que pour elle. Comment cela va-t-il se passer à la résurrection car les deux l’aime comme personne, et ne s’imagine pas aller avec une autre femme, et n’ont connu qu’elle.
L’un des deux va-t-il obligatoirement souffrir de ne pas pouvoir passer l’éternité avec elle ?
Peut-on la « dupliquer » et chacun avoir la sienne (l’idée paraît bizarre dite comme ça mais imaginons en fait une sorte de « guilgoul clone ») ?
Quelles sont les mitsvot, les attitudes et les ségoulot qui permettent de rallonger sa vie dans ce monde ?

Toda Rav !

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

Je pense que dans le monde de vérité, cette réalité prend une toute autre perception.
On y voit clairement qui est l’âme sœur de qui, et tout le monde est d’accord que les deux âmes sœurs s’unissent et que la troisième ne s’unisse pas.
Car face à la réalité d’Hachem, il n’y a plus de divergences d’opinion et il n’y a que Sa vérité, bénie soit-elle.
Et tout le monde est d’accord avec elle, sans souffrance et dans un bonheur parfait.
Il n’y a que deux mitsvot où il est écrit dans la Torah quel mérite (entre autres) elles octroient :

Il s’agit de la mitsva d’honorer son père et sa mère,
Et de celle de renvoyer la mère des œufs ou des oisillons avant de prendre ses derniers.

Dans les deux, la Torah annonce que ces mitsvot rallongent la vie.

Il est écrit que celui qui ne fait pas les efforts nécessaires pour faire une belle oraison funèbre à un Sage qui est décédé ne rallonge pas ses jours.
On entend par cela que celui qui fera cette oraison comme il se doit rallongera ses jours.

ll est écrit que celui qui ne se lève pas devant son Rav ne rallongera pas ses jours.
De là on entend que celui qui se lève devant son Rav rallongera ses jours.

Habiter en terre d’Israël
(Berakhot p.8a),
Venir tôt à la Synagogue le matin et rester tard à la Synagogue le soir
(Berakhot p.8a).
Celui qui allonge sa réponse lorsqu’il répond Amen, on lui allonge ses jours
(Berakhot 47a).
Attention, il ne faut pas rallonger plus longtemps que le temps nécessaire pour dire « El Mélèkh Nééman« .
Celui qui est habitué à céder
(Séfer ‘Hassidim, chapitre 396).
Celui qui fait Kiddouch sur du vin le soir de Chabbat
(Séfer Harokéa’h, Hilkhot Chabbat, chapitre 52).
Les Cohanim rallongent leurs jours lorsqu’ils font Birkat Cohanim
(Raavaya, chapitre 1155).
Faire le vidouï avant d’aller dormir et pardonner à tout ceux qui ont péché contre nous
(voir Yalkout Yossef, nétilat yadaïm, chapitre 239, alinéa 6).
Il est écrit dans Michlé (chapitre 10, verset 27) que
La crainte de D.ieu rajoute de la vie.
Il est écrit dans Massékhet Yoma, p.86b, que
Le pouvoir enterre ses possesseurs.
Il est écrit dans Kohélet (chapitre 7, verset 12) que
La sagesse fait vivre ses possesseurs.
Et enfin, il est écrit dans la Torah (Devarim, chapitre 30, verset 20) que
La Torah (son étude et son application) « est ta vie et la longueur de tes jours ».

Au revoir,
Rav Ron Chaya