Bonjour.
Je viens d’apprendre hier que plusieurs des anhagot que j’avais été mauvaises et j’aimerais savoir quoi faire.
Avant tout je tiens à préciser que je suis le Rav Ovadia zatsal et minhaguim tunisiens.
1. Je sais que les sfaradiot n’allument pas de ‘hanoukkia et ne font pas la braha puisqu’elles sont acquittées par leur père.
Il y a 10 ans quand jai fait mon alya jai pris sur moi d’allumer avec braha pcq je trouvais illogique que mon père m’acquitte a des milliers de kms.
Je viens de comprendre que c’est une koula et que je n’avais théoriquement pas le droit de faire ça.
Si ‘halila je devais être célibataire l’année prochaine. est ce que je dois allumer avec ou sans brakha ?
Est-ce que ça demande de faire atarat nedarim ?
2. Je n’ai pas réussi a comprendre est ce que et comment les jeunes filles sfaradiot allument les bougies de Chabbat ; dans quel ordre?
Avec ou sans braha ?
Est ce que si habitant loin de mes parents, ai-je le droit de prendre sur moi de faire la braha ?
3. Je comprends qu’a cause de tossefet ora les sfaradiot ne disent pas de braha sur l’allumage des bougies si quelqu’un a déjà allume avant elle dans la mm pièce.
Est ce qu’on peut contourner ca ?
Si je suis invitée et que la maîtresse de maison ne connait pas cette alakha et que je n’ai pas la possibilité de lui expliquer Est ce qu’il vaut mieux que j’allume avant elle, sachant qu’a cause de moi elle fera braha levatala ?
Est-ce quil vaut mieux que je l’attende ?
Est ce que je peux pour recevoir shabat allumer les bougies avt elle sans braha ?
4. A quel moment précis les sfaradiot reçoivent Chabbat ?
Et quelles sont les implications par rapport a minha et au fait de manger ou boire apres lallumage ?
Merci beaucoup pour vos precisions!!!
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Dvora,
Voici les réponses à vos questions :
- D’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, les femmes séfarades n’allument pas les bougies de ‘Hanouka si leurs parents allument chez eux, où qu’ils soient dans le monde.
Néanmoins, d’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, elles ne sont pas acquittées et doivent allumer avec Berakha en pensant ne pas être acquittées par l’allumage de leurs parents.
Cela bien sûr à condition que les parents se trouvent à un endroit où l’allumage s’effectue à une heure différente, mais s’il a lieu à la même heure, alors dans tous les cas, elles sont acquittées par l’allumage de leurs parents et ne doivent pas allumer avec Berakha.
Dans tous les cas, vous n’avez pas besoin de faire une Hatarat Nédarim.
D’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, vous ne saviez pas que cela était interdit et vous pensiez faire la Halakha, ce n’est donc pas un Néder.
D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, vous avez bien fait d’allumer car il fallait agir ainsi, donc ce n’est pas non plus un Néder.
- D’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, les jeunes filles séfarades qui habitent chez leurs parents n’ont pas à allumer des bougies en plus que celles allumées par leur mère.
Néanmoins, si elles veulent en allumer par mesure de piété, elles pourront le faire dans leur chambre mais elles n’auront pas le droit de faire la berakha.
Auparavant, elles auront écouté la Berakha récitée par leur mère sur les bougies qu’elle aura allumées dans la salle à manger, et y répondront Amen.
Puis, sans parler, elles iront allumer les bougies dans leur chambre (‘Hazon Ovadia, Chabbat, tome 1 page 195).
Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal est d’accord avec cet avis (Or Létsion, tome 2 page 166).
Néanmoins il écrit que, concernant la récitation de la Berakha, le doute subsiste entre les décisionnaires.
Or, dans tous les cas de doute à propos de la prononciation d’une Berakha, on s’abstient (Safèk Brakhot Léhakel).
Toutefois, il écrit qu’à l’étranger où les jeunes filles ont l’habitude d’allumer des bougies avec Berakha depuis l’âge de 3 ans, on peut les laisser continuer à agir ainsi car lorsqu’il y a une coutume, le principe « Safèk Brakhot Léhakel » ne s’applique pas.
Il ajoute que cette coutume est importante pour que les jeunes filles ne s’assimilent pas.
Contrairement aux bougies de ‘Hanouka, à part la Mitsva d’allumer les bougies de Chabbat de laquelle on peut être acquitté par nos parents, même s’ils sont loin, il existe une autre Mitsva : celle d’avoir de la lumière chez soi à la maison pour ne pas se cogner à un meuble et pour mieux jouir de ce qu’on mange, etc. (mitsva que les décisionnaires appellent Michoum chelom Béto).
Donc bien que les parents habitent dans le même pays, si elles se trouvent dans un endroit où il n’y a pas de lumière, même les jeunes filles séfarades devront y allumer les bougies avec Berakha et vous en rendre quitte comme susmentionné.
- D’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal qui tranche qu’on doit impérativement réciter la Berakha avant d’allumer les bougies, vous ne pouvez pas allumer ces dernières avant que la maîtresse de maison n’allume les siennes avec Berakha.
- D’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, les femmes séfarades reçoivent le Chabbat 20 minutes avant le coucher du soleil.
Bien qu’a priori elles doivent faire Min’ha avant cela, néanmoins si elles ne l’ont pas fait à ce moment, même si en allumant les bougies elles ont pris sur elles le Chabbat, elles peuvent malgré tout encore faire Min’ha.
En revanche, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal (Or Létsion, tome 2 page 169) affirme que si elles ont pris sur elles le Chabbat en allumant les bougies (chose qui n’est pas obligatoire mais conseillée), dès lors elles ne peuvent plus réciter Min’ha et devront réciter la prière d’Arvit de Chabbat à deux reprises (la première fois en tant qu’Arvit de Chabbat, la deuxième en tant que « paiement » de la prière de Min’ha manquée).
Après l’allumage des bougies, tous s’accordent à dire qui elles ont reçu sur elles le Chabbat, elles ne pourront plus manger ni boire, mais si elles n’ont pas reçu sur elles le Chabbat, elles pourront encore continuer à manger et boire jusqu’à quelques minutes avant le coucher du soleil, moment où elles doivent impérativement recevoir le Chabbat sur elles.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Néanmoins, d’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, elles ne sont pas acquittées et doivent allumer avec Berakha en pensant ne pas être acquittées par l’allumage de leurs parents.
Cela bien sûr à condition que les parents se trouvent à un endroit où l’allumage s’effectue à une heure différente, mais s’il a lieu à la même heure, alors dans tous les cas, elles sont acquittées par l’allumage de leurs parents et ne doivent pas allumer avec Berakha.
Dans tous les cas, vous n’avez pas besoin de faire une Hatarat Nédarim.
D’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, vous ne saviez pas que cela était interdit et vous pensiez faire la Halakha, ce n’est donc pas un Néder.
D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, vous avez bien fait d’allumer car il fallait agir ainsi, donc ce n’est pas non plus un Néder.
Néanmoins, si elles veulent en allumer par mesure de piété, elles pourront le faire dans leur chambre mais elles n’auront pas le droit de faire la berakha.
Auparavant, elles auront écouté la Berakha récitée par leur mère sur les bougies qu’elle aura allumées dans la salle à manger, et y répondront Amen.
Puis, sans parler, elles iront allumer les bougies dans leur chambre (‘Hazon Ovadia, Chabbat, tome 1 page 195).
Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal est d’accord avec cet avis (Or Létsion, tome 2 page 166).
Néanmoins il écrit que, concernant la récitation de la Berakha, le doute subsiste entre les décisionnaires.
Or, dans tous les cas de doute à propos de la prononciation d’une Berakha, on s’abstient (Safèk Brakhot Léhakel).
Toutefois, il écrit qu’à l’étranger où les jeunes filles ont l’habitude d’allumer des bougies avec Berakha depuis l’âge de 3 ans, on peut les laisser continuer à agir ainsi car lorsqu’il y a une coutume, le principe « Safèk Brakhot Léhakel » ne s’applique pas.
Il ajoute que cette coutume est importante pour que les jeunes filles ne s’assimilent pas.
Contrairement aux bougies de ‘Hanouka, à part la Mitsva d’allumer les bougies de Chabbat de laquelle on peut être acquitté par nos parents, même s’ils sont loin, il existe une autre Mitsva : celle d’avoir de la lumière chez soi à la maison pour ne pas se cogner à un meuble et pour mieux jouir de ce qu’on mange, etc. (mitsva que les décisionnaires appellent Michoum chelom Béto).
Donc bien que les parents habitent dans le même pays, si elles se trouvent dans un endroit où il n’y a pas de lumière, même les jeunes filles séfarades devront y allumer les bougies avec Berakha et vous en rendre quitte comme susmentionné.
Bien qu’a priori elles doivent faire Min’ha avant cela, néanmoins si elles ne l’ont pas fait à ce moment, même si en allumant les bougies elles ont pris sur elles le Chabbat, elles peuvent malgré tout encore faire Min’ha.
En revanche, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal (Or Létsion, tome 2 page 169) affirme que si elles ont pris sur elles le Chabbat en allumant les bougies (chose qui n’est pas obligatoire mais conseillée), dès lors elles ne peuvent plus réciter Min’ha et devront réciter la prière d’Arvit de Chabbat à deux reprises (la première fois en tant qu’Arvit de Chabbat, la deuxième en tant que « paiement » de la prière de Min’ha manquée).
Après l’allumage des bougies, tous s’accordent à dire qui elles ont reçu sur elles le Chabbat, elles ne pourront plus manger ni boire, mais si elles n’ont pas reçu sur elles le Chabbat, elles pourront encore continuer à manger et boire jusqu’à quelques minutes avant le coucher du soleil, moment où elles doivent impérativement recevoir le Chabbat sur elles.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 68857
Date de création : 2016-01-11 09:20:46