Bonjour Rav,
J’aurai aimé avoir des réponses sur plusieurs sujets divers et variés mais également avoir des conseils dans la pratique des mitsvot :
- Sur le lachon hara.
A t-on le droit d’en faire sur des non juifs ?
Si non, pourquoi ?
Ils ne sont pas concernés par le commandement de ahavat israel…Je lis actuellement le livre du Hafetz Haim sur le lachon hara et je comprends bien qu »il faille faire très attention à son langage et que seules des paroles négatives sur une tierce personne ont le droit d’être dites dans une finalité constructive et à certaines conditions.
Cela étant dit, je trouve que rapporter des faits négatifs concernant une personne n’a pas forcément pour but de rabaisser l’autre, de se mettre en valeur ou bien de critiquer pour critiquer mais souvent, pour mon cas du moins, cela sert à se soulager, extérioriser un sentiment qui nous ronge, demander l’avis d’un ami sur une situation et demander conseil sur un comportement à adopter.
Je conçois bien que cela reste malgré tout du lachon hara mais à ce moment là que doit on faire pour se soulager, s’apaiser ? - Sur la pratique des mitzvoth.
J’ai eu une éducation laïque et barouh Hachem j’ai entrepris une démarche de techouva il y a presque 2 ans.
J’ai commencé par le chabbat, les cours de Torah puis la cacheroute (stricte), travail des midot, je fais attention à la tsnioute (même si je ne suis pas encore totalement tsnoua), les yamim tovim, je fais les brahot sur les aliments, acher yatsar, moda ani et mon chema du soir.J’ai également changé ma relation aux hommes et je tente de procéder de la même manière que les chidoukhim à chaque rencontre.
J’ai très envie d’évoluer mais je ne sais pas comment m’y prendre.En fait, je ne sais pas quelles sont les priorités :
- Faire les 3 prières (et donc apprendre à lire hébreu) ?
- Le kidouch chabbat (meme si je suis seule à le faire) ?
- Le birkat ?
- Faire netilat ?
- Aller à la synaguogue chabbat ?
- (je ne connais pas beaucoup de monde, j’y suis allée un chabbat mais je n’y suis plus retournée par honte de ne pas savoir lire et de ne pas savoir faire la amida)
- Ou alors les actes de hessed sont ils prioritaires ?
Bref vous l’aurez compris je cherche à structurer ma pratique et à la rendre plus « logique ».
Je sais que tout est important mais je voudrai prioriser mes apprentissages.
Par ailleurs, j’aimerai avoir une personne qui puisse me suivre et répondre à mes questions (un rav, une rabbanite ou autre) mais je ne sais pas vraiment quelle démarche suivre pour y parvenir.
- Si on prend des médicaments pour aller aux toilettes, doit-on réciter acher yatsar ou est ce prononcer le nom de D. en vain?
De la même manière, si on fait une berakha sur un aliment à partir de quel moment doit on refaire la berakha (si on change de pièce? si tant de temps s’écoule ? etc.) ?
- Par ailleurs comment faire preuve de kiboud av vaem lorsqu’un parent vit loin de nous et que l’on na pas beaucoup de contacts?
- Ensuite, savez vous comment peut on parvenir à calmer des peurs et des angoisses ?
- Par ailleurs, en étudiant un peu et en regardant des cours j’ai compris qu’Hachem avait créé ce monde afin de permettre à l’homme de faire sortir le spirituel d’un monde matériel, j’ai compris qu’Hahem voulait qu’on Lui créé une résidence ici bas.
J’ai beaucoup de mal à comprendre cette explication car pour moi cela voudrait dire que la création du monde émanerait d’une « envie » d’Hachem et non d’un but sensé.
Pouvez vous m’en dire plus ? - Il est interdit d’éteindre un feu Chabbat.
Si ‘has vé chalom la maison familiale prend feu Chabbat, cela veut il dire que l’on doit laisser se propager le feu ? - Selon vous, quels éléments pourraient bloquer l’arrivée de son mazal ?
- Lorsqu’une personne manque de confiance en elle, elle manque également de confiance en Hachem.
Outre la prière, comment peut elle arriver à avoir cette confiance ?
Je vous remercie.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à vos questions :
- On a le droit de faire du lachon hara sur les non-juifs.
Certains disent qu’il est bien de ne pas en faire, pour ne pas s’habituer à en faire aussi sur les juifs, mais du point de vue de la loi stricte cela est permis car dans l’esprit des non-juifs il n’y a aucun interdit à cela, ils pensent qu’il n’y a rien de mal à dire une chose mauvaise sur une personne du moment qu’elle est vraie.
Et de leur point de vue ils ont raison.
Si on veut parler du lachon hara pour se soulager ou pour extérioriser un sentiment qui nous ronge, cela est interdit.
Par contre, il sera permis à Réouven d’écouter Chimon parler du lachon hara sur Levy, si Réouven le fait pour que Chimon se soulage ainsi et n’aille pas après créer une discorde où seront mêlées d’autres personnes.
Dans cette mesure, Réouven écoute du lachon hara dans un but constructif.
Néanmoins, Chimon qui ne le fait pas dans un but constructif que pour se soulager, n’a pas le droit de le faire, la solution est qu’il le fasse dans le but, comme vous me l’avez écrit, de demander à Réouven qu’il lui donne un conseil comment réagir de la façon la plus juste qui soit.
Dans cette mesure, Chimon parlera de façon constructive, il devra néanmoins faire attention de ne pas parler avec haine et de respecter toutes les lois du lachon hara dit avec utilité.
- D’abord je vous félicite pour votre téchouva, que D.ieu vous aide à vous rapprocher encore et encore de Lui, béni soit-Il.
Il est clair que la chose dans laquelle vous devez le plus vous renforcer est la tsniout.
Néanmoins, ensuite, dans les mitsvot que vous m’avez citées, je classifierai d’après l’ordre suivant, du plus important au moins important :
- Birkat hamazone,
- Kidouch Chabbat même seule,
- Faire nétila,
- Faire les trois prières par jour.
- Commencez à les faire dans un sidour phonétique
- et parallèlement commencez à apprendre à lire l’hébreu,
- et le jour venu vous passerez du phonétique à la lecture en lettres hébraïques.
- Le plus important, réservez-vous un moment quotidien pour apprendre car plus vous apprendrez, plus vous avancerez et plus vous saurez ce qui est accessoire et ce qui est essentiel, et vous pourrez ainsi structurer votre rapprochement vers Hachem.
- Non, si on va aux toilettes même grâce à des médicaments, on doit faire la berakha « acher yatsar ».
Si quand on a fait la berakha avant la consommation d’un aliment on n’a pas pensé que la berakha serait valable pour toutes les pièces de l’appartement, il y a un doute si on peut continuer à manger dans les autres pièces sans refaire la berakha.
Vu qu’il y a un doute, on ne pourra pas non plus refaire la berakha pour continuer à manger, donc on se retrouve dans un problème.
Donc le mieux est de penser avant de faire la berakha qu’elle est valable pour toutes les pièces de l’appartement, et ainsi si on a changé de pièce on pourra continuer à manger. Ou bien on pourra aussi penser que la berakha n’est valable que pour la pièce dans laquelle nous sommes, et dès qu’on en sera sorti on devra refaire la berakha si on compte continuer à manger.
Dans tous les cas, si on a fait berakha a’harona, c’est-à-dire la berakha après la consommation, si on veut manger à nouveau, on devra faire une berakha avant la nouvelle consommation.
Si on n’a pas fait berakha a’harona et un certain temps s’est écoulé, s’il y a eu ce qui s’appelle hèssèkh ha-daat, c’est-à-dire un oubli, c’est-à-dire qu’on ne comptait plus continuer à manger sur la base de la berakha qu’on a fait auparavant, si on veut manger, on devra refaire la berakha, il est vrai que la définition de hèssèkh ha-daat est un peu floue.
- Le vrai kiboud av vaém est de nourrir, donner à boire, habiller, sortir ses parents.
Lorsqu’un parent vit loin de nous et qu’il se débrouille sans nous, on appellera de temps en temps pour prendre des nouvelles, et en cela on est rendu quitte de notre mitsva de kiboud av vaém.
- En faisant un travail de pensée en faisant intervenir Hachem dans notre vie…
- Consultez le cours suivant ; vous comprendrez que la raison des raisons de toutes les raisons qui motivent les raisons du monde est la volonté divine.
Il ne s’agit bien sûr pas d’envie, il s’agit de la cause la plus causale qu’il puisse y avoir, et il s’agit bien sûr d’un but sensé, car il n’y a rien de plus sensé que la cause la plus causale.
- On n’a pas le droit de dire a des goyim de venir éteindre le feu, mais on peut les informer qu’il y a le feu qui brûle, et eux comprendront tous seuls qu’il serait souhaitable qu’ils viennent l’éteindre.
- Un manque de maturité ou des midot pas suffisamment arrangées pour qu’un couple puisse relativement bien tenir.
Une réparation d’interdictions sexuelles transgressées dans notre passé.
Qu’Hachem veuille qu’on se renforce dans la foi en Lui et la prière,
- En pensant à Hachem sans cesse, L’aimer, voir tous les bienfaits qu’Il fait pour nous tous les jours, et ainsi établir une relation de confiance totale en Lui…
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Certains disent qu’il est bien de ne pas en faire, pour ne pas s’habituer à en faire aussi sur les juifs, mais du point de vue de la loi stricte cela est permis car dans l’esprit des non-juifs il n’y a aucun interdit à cela, ils pensent qu’il n’y a rien de mal à dire une chose mauvaise sur une personne du moment qu’elle est vraie.
Et de leur point de vue ils ont raison.
Si on veut parler du lachon hara pour se soulager ou pour extérioriser un sentiment qui nous ronge, cela est interdit.
Par contre, il sera permis à Réouven d’écouter Chimon parler du lachon hara sur Levy, si Réouven le fait pour que Chimon se soulage ainsi et n’aille pas après créer une discorde où seront mêlées d’autres personnes.
Dans cette mesure, Réouven écoute du lachon hara dans un but constructif.
Néanmoins, Chimon qui ne le fait pas dans un but constructif que pour se soulager, n’a pas le droit de le faire, la solution est qu’il le fasse dans le but, comme vous me l’avez écrit, de demander à Réouven qu’il lui donne un conseil comment réagir de la façon la plus juste qui soit.
Dans cette mesure, Chimon parlera de façon constructive, il devra néanmoins faire attention de ne pas parler avec haine et de respecter toutes les lois du lachon hara dit avec utilité.
Il est clair que la chose dans laquelle vous devez le plus vous renforcer est la tsniout.
Néanmoins, ensuite, dans les mitsvot que vous m’avez citées, je classifierai d’après l’ordre suivant, du plus important au moins important :
- Birkat hamazone,
- Kidouch Chabbat même seule,
- Faire nétila,
- Faire les trois prières par jour.
- Commencez à les faire dans un sidour phonétique
- et parallèlement commencez à apprendre à lire l’hébreu,
- et le jour venu vous passerez du phonétique à la lecture en lettres hébraïques.
- Le plus important, réservez-vous un moment quotidien pour apprendre car plus vous apprendrez, plus vous avancerez et plus vous saurez ce qui est accessoire et ce qui est essentiel, et vous pourrez ainsi structurer votre rapprochement vers Hachem.
- et le jour venu vous passerez du phonétique à la lecture en lettres hébraïques.
Si quand on a fait la berakha avant la consommation d’un aliment on n’a pas pensé que la berakha serait valable pour toutes les pièces de l’appartement, il y a un doute si on peut continuer à manger dans les autres pièces sans refaire la berakha.
Vu qu’il y a un doute, on ne pourra pas non plus refaire la berakha pour continuer à manger, donc on se retrouve dans un problème.
Donc le mieux est de penser avant de faire la berakha qu’elle est valable pour toutes les pièces de l’appartement, et ainsi si on a changé de pièce on pourra continuer à manger. Ou bien on pourra aussi penser que la berakha n’est valable que pour la pièce dans laquelle nous sommes, et dès qu’on en sera sorti on devra refaire la berakha si on compte continuer à manger.
Dans tous les cas, si on a fait berakha a’harona, c’est-à-dire la berakha après la consommation, si on veut manger à nouveau, on devra faire une berakha avant la nouvelle consommation.
Si on n’a pas fait berakha a’harona et un certain temps s’est écoulé, s’il y a eu ce qui s’appelle hèssèkh ha-daat, c’est-à-dire un oubli, c’est-à-dire qu’on ne comptait plus continuer à manger sur la base de la berakha qu’on a fait auparavant, si on veut manger, on devra refaire la berakha, il est vrai que la définition de hèssèkh ha-daat est un peu floue.
Lorsqu’un parent vit loin de nous et qu’il se débrouille sans nous, on appellera de temps en temps pour prendre des nouvelles, et en cela on est rendu quitte de notre mitsva de kiboud av vaém.
Il ne s’agit bien sûr pas d’envie, il s’agit de la cause la plus causale qu’il puisse y avoir, et il s’agit bien sûr d’un but sensé, car il n’y a rien de plus sensé que la cause la plus causale.
Une réparation d’interdictions sexuelles transgressées dans notre passé.
Qu’Hachem veuille qu’on se renforce dans la foi en Lui et la prière,
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 19294
Date de création : 2012-07-09 15:07:42