Après les kidouchin, la jeune fille n’est que notre fiancé, alors comment ce fait-il qu’on puisse la toucher ?

Bonjours Rav Chaya

Il me semble que d’après la halakha, quand un ‘hatan sort de la ‘houpa, il n’est que fiancé car il n’a réalisé que les kidouchin.
Mais il n’est pas marié malgré qu’il ai réalise le seder nissouine et « les chéva berakhot » car il ne s’est pas encore isolé avec sa femme.

D’après les poskim séfarade , en tous cas d’après le Rambam et Rabbi Yossef Caro , la ‘houpa est le fait de faire rentrer la femme chez soi et de s’isoler avec elle ; à ce moment-là, on est véritablement marié.
Certains possekim pensent qu’on appelle ‘houpa le fait de mettre sont talith sur la tête de la femme, mais nos décisionnaires séfarade ne pensent pas ainsi.
Nous, séfarades, il nous est interdit de faire le yi’houd avec notre femme juste après la ‘houpa, c’est pour cela que les kalot séfarades ne se couvrent pas la tête après la ‘houpa car nous on ne s’isole pas juste après la ‘houpa.

Dans ce cas-là, comment nous séfarades pouvons-nous toucher notre femme juste après la ‘houpa vu que celle-ci n’est que notre fiancée d’après la halakha ?
La preuve en est si la kala décédé ‘has vé-chalom après la ‘houpa et qu’elle est fiancé a un Cohen, il ne peut pas assister a son enterrement et c’est le père et le mari qui peuvent s’associer pour faire hatarat nédarim pour la fille, pas seulement le mari.

Le Rambam dit si il a fait les kidouchin avec « bia » (relation sexuelle), il ne pourra plus avoir de relation avec elle jusqua ce qu’il la rentre chez lui, c’est a dire qu’il fasse les nissouine, et c’est ce qu’on appelle véritablement la ‘houpa !

Donc on voit que après les kidouchin, cette jeune fille n’est que notre fiancé, alors comment ce fait-il qu’on puisse la toucher ?

Merci de votre réponse !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Joseph,

Les poskim rétorquent à ton objection par au moins 2 questions :

  1. Si effectivement la femme n’obtient son statut de « néssoua », de femme à tout égard, comme au moment du yi’houd, comment se fait-il qu’on fasse les cheva berakhot à la fin du repas de mariage alors alors qu’elle n’a pas encore été en yi’houd, et que, d’après toi, elle n’est que fiancée et non mariée ?
    Cela signifierait qu’on fait 7 berakhot lévatala !
    Et on sait à quel point le fait de faire une berakha lévatala est très grave, on ne préfère pas faire une berakha même si on a un safek très éloigné.
  2. Si effectivement, d’après la halakha, pour les sefaradim, ce n’est que le yi’houd qui valide les nissouïn, comment se fait-il que l’on fasse une ‘houpat nida alors que le yi’houd sera repoussé de quelques jours ?

Nous sommes donc obligés de dire qu’on prend aussi en considération les poskim qui disent que la ‘houpa fait office de nissouïn.
On ne tranche pas totalement comme eux, mais on ne les délaisse pas complètement non plus ; et dans la mesure où ainsi, la ‘houpa fait office de nissouïn dans une certaine mesure, on autorise les chéva berakhot, une ‘houpat nida et le fait que le mari touche sa femme.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 15640
Date de création : 2011-12-04 17:12:31