Apprendre à bien prononcer les mot de la tefila…

Chalom très cher rav,

J’aurais quelques questions :

  1. Lors de la prière, j’ai plus de facilité à lire l’hébreu lorsque je récite le texte avec un air personnel qui varie de temps à autre.
    En attendant d’apprendre les airs de ma communauté, est-ce permis d’agir ainsi ?
  2. Si je comprend bien, la voyelle « : » se prononce comme un « e » alors que la voyelle « .. » se prononce comme un « é ».
    Est-ce permis de prononcer ces deux voyelles en « é » (sauf en milieu et fin de mot lorsque la voyelle « : » ne se prononce pas) comme le font les achkénzes même si je veux être séfarade ?

    Par exemple, au lieu de dire « leolam », on dira « léolam ».

  3. Est-il permis de prononcer la voyelle « : » en milieu ou fin de mot même si la plupart des gens ne la prononce pas ?

    Par exemple on dira « nifelaot » au lieu de « niflaot ».

  4. Le petit garcon de 8 ans d’un Juif de ma communauté est extrêmement malade, il a une maladie grave.
    Est-il possible de vous transmettre son nom afin que vous puissiez prier pour lui ou faire un cours pour sa réfoua chéléma ?

Merci infiniment et que Hachem vous bénisse, amen.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Bonjour Mathieu,

Voici les réponses à tes questions :

1) Tu peux réciter tes prières personnelles avec l’air que tu désires.

2) On ne prononce jamais la voyelle cheva, soit il s’agit d’un cheva muet, appelé un cheva na’h, soit un cheva comme un « é » mais il faut le prononcer rapidement, soit la moitié du temps que prend la prononciation d’un tséré ou d’un ségol.
On ne le prononce jamais e mais bien é.

Quand le cheva est-il na’h et quand est-il na ?
Il existe par rapport à cela des règles de grammaire assez fastidieuses, je vais essayer de te les expliquer. 

  • Il existe 5 cas où le cheva est un cheva na, donc où il se prononce :
  1. Lorsque le cheva est en début de mot.
    Par exemple, dans le mot « Chéma Israël ». On ne dit pas chma mais Chéma (pas trop long non plus pour ne pas que cela devienne un tséré ou un ségol).
  2. Lorsque deux cheva se suivent, le second est un cheva na, comme dans le mot « tichmé’ou ».
    On ne dit pas tichm’ou, mais « tichmé’ou ».
  3. Un cheva sous une lettre qui porte le daguèch.
  4. Lorsque deux mêmes lettres se suivent et que la seconde comporte un cheva, ce sera un cheva na.

  5. Si le cheva vient après ce que l’on appelle une tenoua guedola, c’est-à-dire une voyelle longue.

Il existe des voyelles longues et des voyelles courtes.

Les voyelles longues sont :

  • le kamats,
  • le tséré,
  • le chourouk,
  • le ‘hirik quand il est plein,
    c’est-à-dire avec un youd
    (par exemple, alef avec un ‘hirik suivi d’un youd est appelé un ‘hirik plein)
  • et le ‘holam.

Les voyelles courtes sont :

  • le pata’h,
  • le segol,
  • le koubouts,
  • le ‘hirik manquant
    (par exemple, alef avec un point dessous sans youd à côté – alef étant juste un exemple, il peut s’agir de toute autre consonne), le ‘hataf

Tout cela est fastidieux ; il vaut la peine d’acheter un siddour où les chéva na sont indiqués en gras

3) Il faudra agir comme expliqué dans le point 2.

4) Si tu habites Sarcelles, il me semble que j’ai déjà donné un chiour pour lui.
Si je me souviens bien, le nom de sa mère est Zoharit.
Est-ce bien le même ?
Sinon, envoie-moi ses prénoms usuels ainsi que ceux de sa mère, je ferai bli néder un chiour pour sa réfoua.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 79808
Date de création : 2018-01-08 22:26:34