A-t-on le droit de manger ou boire des choses non-comestibles pendant Kippour ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Chana,

Si quelque consomme pendant Kippour quelque chose qui n’est pas comestible, il ne transgresse pas un interdit de la Torah de consommation à Kippour ; néanmoins, il transgresse un interdit dérabannan.

Effectivement, par le fait qu’il consomme cela, cela donne quelque part à cette chose un statut d’une chose comestible.

Donc vu qu’en réalité elle n’est pas comestible, de la Torah on n’a pas transgressé l’interdit, mais néanmoins, vu qu’on le consomme, on transgresse néanmoins un interdit dérabannan.

C’est pour cela que dans les cas où une personne a absolument besoin de boire (par exemple un soldat qui fait la garde dans le désert pendant Kippour), on lui autorisera de boire un peu d’eau dans laquelle on aura mis du bicarbonate de soude, ou autre agent rendant l’eau extrêmement amère ;ainsi elle n’a plus un statut de boisson et il pourra la consommer car bien qu’il y a ait en cela un interdit dérabannan, s’il ne la consomme pas, il risque une déshydratation, ‘has véchalom.
Donc dans des cas pareils, on autorise un interdit dérabannan, et cela aussi on ne l’autorisera qu’à une cadence de 2 cuillères à soupe (environs 30 ml) toutes les 9 minutes.

Ceci dit attention, je ne suis pas convaincu que l’huile ait un statut de chose non-comestible ; une chose non-comestible est considérée ainsi si un chien sauvage qui n’a pas mangé depuis 3 jours ne la consommerait pas.

‘Hag Saméa’h

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 67390
Date de création : 2015-09-24 14:36:25