A-t-on le devoir de toujours se juger soi-même lekaf zehout, à part au moment du vidouï ?

Suite à cette question

Est ce que cela signifie que l’on a le devoir de se juger soi même lekaf zékhout, à part au moment du vidouï ?

Merci beaucoup

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il y a deux façons de nous motiver à servir Hachem ; les deux sont nécessaires.
On ne peut pas se suffire de travailler d’une façon et pas de l’autre.

La sagesse est de savoir trouver le bon dosage entre les deux.

  • Une façon est celle du bâton,
    la façon dure nous montrant que si nous n’agissons pas comme il se doit, nous serons des réchaïm, nous irons en enfer, nous souffrirons, etc..
    Nous nous disons que nous avons beaucoup de péchés, que nous devons multiplier nos mitsvot sans quoi cela ira mal pour nous.
  • La seconde façon de nous motiver est celle, positive, disant que nous sommes tellement choyés par Hachem qu’il valait la peine que le monde entier ne soit créé que pour nous car chaque mitsva que nous faisons a un impact extraordinaire.

Si nous n’agissons que d’après la première façon, nous allons déprimer.
Si nous n’agissons que d’après la seconde façon, nous serons souvent insouciants des péchés.

Il est vrai que de nos jours, la seconde est bien davantage préconisée que la première, mais elle n’est pas suffisante, car comme je l’ai dit, on risque ainsi de minimiser la gravité des péchés.
Il faut trouver le bon dosage afin de servir Hachem de la façon la plus performante possible.

Donc un kaf zekhout, oui, mais pas toujours, et pas complètement. Nous devons prendre conscience de la gravité du péché, le regretter, mais cela ne doit en aucun cas nous rendre tristes. Nous devons penser à cela juste assez pour nous motiver à mieux servir Hachem.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

 

Référence Leava : 80637
Date de création : 2018-02-22 14:17:20