A propos du conseil aux juifs de France d’y rester s’ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles séparées garçons-filles…

Boker Tov Rav Ron Chaya,

Merci pour avoir répondu à nos précédentes questions et on espère bientôt voir votre vidéo concernant les actualités politiques!

Notre question concerne le dernier article du blog, dans lequel vous conseillez aux juifs de France/Europe d’y rester s’ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles religieuses pratiquantes la séparation garçons-filles.

On se doute du fait qu’après 30-40 ans en Israël, cette phrase soit naturelle pour vous et pourtant extrêmement choquante pour les autres, je fais appel à votre patience pour que vous nous rappeliez :

– quels sont les dangers pour des enfants juifs religieux de croiser/étudier/manger avec d’autres enfants juifs religieux mais du sexe opposé

– De même, que se passe-t-il après le BAC pour ces jeunes ?
Y-a-t-il des universités religieuses d’ingénieurs/médecine/droit/humanité qui respectent la conduite devenue impérative dans le monde orthodoxe pour toute Alyah?
Allons dire à une jeunee-fille qu’aller à l’Université ce n’est pas pudique ou finalement, une fois adulte, ça ne concerne qu’elle?

– Au fur et à mesure on remarque que les règles de tzniout changent :
*la logeur de la jupe est passé du genoux à 10cm MINIMUM au dessus du genoux,
*se couvrir la tête et laisser passer 6-8cm de cheveux max => c’est mieux de se couvrir toute la tête, même à la maison et devant les enfants
*se couvrir les épaules + pas de décolleté V => il faut éviter de montrer les os à côté du « trou de la gorge »…Bon, d’ici 6 mois c’est la burqa? C’est une question spontanée car on voit bien l’évolution (ici ou ailleurs) de 2007 à aujourd’hui.

Dans tous les cas ce ne sont pas ces questions qui empêcheront l’Alyah ou de prier pour Am Israel et Eretz, mais la mentalité du Moyen-Orient à une empreinte bien plus arabe que juive et, à part les séfarades, il n’y a pas grand monde qui s’en réjouit…

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Dès l’âge de 12 ou 13 ans, un jeune homme normalement constitué ressent une poussée de libido.
Par conséquent, il est évident que s’il est en contact optique, oral ou physique (ce dernier étant le pire) avec le sexe opposé, il arrivera forcément à commettre des péchés qui sont considérés comme étant les plus graves de la Torah.

Pourquoi placer nos fils devant des situations aussi difficiles alors qu’il est bien simple de les séparer du monde féminin ? Grâce à cela, ils grandiront en sainteté et en pureté, comme D.ieu et la Torah le désirent.

Dès l’âge de 18 ans, en Israël, il n’y a pas 36 possibilités :

– Soit on va à l’armée,
– Soit on reste à la Yéchiva ou au séminaire.

Si on opte pour ce dernier choix, les séminaires sont réservés aux filles et les Yéchivot aux garçons.

Si on décide d’aller à l’armée, il y a aujourd’hui une section religieuse où il n’y a que des hommes. A propos des études, il est vrai qu’à la fac, tout est mixte et il y a beaucoup de débauche.
Cela dit, il existe des instituts d’étude créés pour les orthodoxes où on peut faire pratiquement toutes les sortes d’étude possible.

Il est faux de dire que les règles de Tsniout changent, cela n’a jamais été le cas car elles datent de l’époque où la Torah a été donnée.

Il n’y a aucune différence entre les orientaux et les occidentaux.
Il est vrai que certaines communautés ont pris sur elles des degrés supplémentaires en fonction du mode d’habillement de leur pays.

Par exemple :
Pour les vrais orientaux, ces lois sont plus légère car dans les pays où les gens marchent pieds nus en dévoilant leurs mollets, on autorisera une femme à marcher ainsi.

Par contre, en Occident où cette pratique n’existe pas, cela est interdit car les lois de la Tsniout stipulent que les parties qu’on a l’habitude de cacher ne doivent pas être dévoilées.
Or, en Occident, la coutume du pays est de ne pas marcher pieds nus dans la rue et d’avoir les mollets recouverts.
Du moins, ainsi est la mode du monde orthodoxe.

Sachez que le Rav ‘Haïm Kanievsky Chalita, l’auteur de ces lignes, est le grand d’Israël qui est le plus intransigeant sur l’importance d’habiter la terre d’Israël.
D’ailleurs, il m’a personnellement interdit de partir à l’étranger ne serait-ce qu’un seul jour, même pour le dîner de gala habituel que nous organisons chaque année à Paris au mois de février.
Mais lorsqu’il a entendu que beaucoup de français se trompaient en mettant leurs enfants dans des écoles mixtes en arrivant en Israël, il a préféré leur dire de rester en France.

Il s’agit d’une chose tout à fait inédite, et cela prouve à quel point les règles de Tsniout sont primordiales.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 70113
Date de création : 2016-04-13 14:10:18