L’enseignement principal de la fête de pessa’h repose sur deux ‘ commandements: l’élimination du ‘hamets et la consommation de la matsa. Pourtant contradictoires, il existe néanmoins un lien qui les unit.

 

La fabrication du pain (,hamets) se fait avec les quatre éléments fondamentaux de la création: la terre, l’eau, l’air et le feu. L’épi de blé pousse dans la terre, une fois transformé en farine cette dernière est mélangée avec de l’eau pour former une pâte à pain. Cette pâte repose pour se gonfler d’air et on la fait cuire au feu pour obtenir le résultat final.

 

En ce qui concerne la matsa que nos Sages ont surnommé le « pain de pauvreté”, un des éléments manque à l’appel, il s’agit de l’air. La matsa est un pain dont la pâte n’a pas eu le temps de gonfler, et c’est la raison pour laquelle elle est plate.

 

Essayons alors de comprendre pour quelle raison on dépense autant d’énergie afin d’éliminer de chez soi la moindre petite miette de ‘hamets, sous prétexte que c’est un pain empli d’air!

 

En terme de ‘Hassidout, l’air fait allusion au pire des défauts, celui duquel découlent tous les autres: l’orgueil. De la même manière qu’une pâte se gonfle d’air, l’homme se gonfle d’orgueil. Ce n’est pas la substance en elle-même, plutôt son expression de soi qui est en cause. Au cours de pessa’h, non seulement ne devons-nous pas ingérer cette substance, mais nous devons l’éradiquer totalement. Elle ne doit pas être trouvée dans notre domaine et nous ne devons pas même la posséder.

 

Les manifestations concrètes de ce concept sont les mitsvot liées à l’élimination du ‘hamets. Elles comprennent le nettoyage et la recherche dans toute la maison, l’annulation du ‘hamets dans notre cœur, et le brûler la veille pessa’h.

 

Ainsi, le ‘hamets ne se contente pas de nous enseigner une leçon sur l’expression de soi et l’égo. Il s’agit d’une entité réelle qui empêche la bénédiction divine de se réaliser. Le but de la mitsva de se débarrasser du ‘hamets est de nous permettre de tirer pleinement parti des bénédictions que pessa’h nous accorde.

 

C’est pourquoi il nous faut manger de la matsa, synonyme d’humilité, afin d’enlever de soi toute trace d’orgueil, et comme l’écrit le Maïmonide, « avoir un corps sain fait partie des chemins du service de D… ».

 

Hag sameah!

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