Chalom Rav,
J’ai des questions périphériques au cours « la Preuve » :
Dans ce cours, je pense que vous faites le raisonnement suivant :
- Dans la Torah on nous explique que 3 millions de juifs ont vu D.ieu. Il y a alors deux cas de figures :
- Soit quelqu’un écrit ce livre à ce moment-là et le présente au peuple juif de ce moment.
- Soit, un « beau jour », quelqu’un trouve le livre déjà écrit et le présente alors aux juifs de cette époque.
Dans le premier cas de figure :
- Il parait logique de dire que les juifs vont accepter la Torah puisqu’ils étaient là et ont bien vu D.ieu et il n’y a donc pas de doute.
Dans le deuxième cas de figure :
- Je comprend qu’il n’est pas possible que le peuple juif accepte la Torah :
- Si quelqu’un débarque avec le livre et veut le faire accepter, il est impossible que le peuple juif y adhère.
- Ces juifs seront en effet sceptiques et ne pourront pas accepter la Torah même si on admettait qu’un orateur exceptionnel leur « vend » le contenu.
- C’est en plus trop gros et les règles à appliquer trop contraignantes pour qu’on puisse les accepter sans preuves.
- Donc forcément, pour que cela « passe », il faut que tous les juifs aient vu D.ieu et qu’on soit dans le premier cas de figure.
- Ensuite, seulement ces personnes transmettent la vérité aux successeurs qui pourront l’accepter.
- Êtes-vous bien d’accord avec ma compréhension du raisonnement ?
- Même si le raisonnement parait logique, ce qui me dérange c’est que dans la Chrétienté et l’Islam, un homme vient et prétend être le fils de D.ieu ou un envoyé de D.ieu.
A aucun moment il n’y a de preuve, excepté des miracles par exemple qui peuvent être interprétés à tort comme tels.
- Pourtant, on a vu que ces deux religions se sont diffusées et aujourd’hui nous avons des milliards de personnes dans les deux camps qui croient que c’est la vérité.
- Même si elles sont seulement dans une croyance et que ces deux religions ne donnent pas de preuves concrètes de leur véracité, on voit pourtant qu’elles se sont diffusées bien plus que le judaïsme.
Donc mon problème est le suivant :
- Votre raisonnement parait basé que sur le fait que seuls des gens censés qui auraient eu des preuves de l’existence de D.ieu ont pu accepter la Torah (et a fortiori celle orale par la suite).
- Vous sous-entendez que pour que des personnes acceptent une Torah comme celle-là, il faut forcément qu’elles aient vu D.ieu ou de façon plus générale qu’ont leur ait présenté des preuves.
- Or, dans la Chrétienté et l’Islam, ce n’est pas le cas.
- Donc finalement on a envie de dire que pour qu’une religion se diffuse, les gens n’ont pas besoin d’une preuve forte.
Ainsi on pourrait imaginer que quelqu’un vient avec la Torah un jour et la fait accepter aux juifs ou bien encore qu’elle est écrite au fur et à mesure par plusieurs groupes de personnes.
Elle est acceptée petit à petit au cours des époques etc.Qu’en pensez-vous ?
En vous remerciant,
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour,
Voici les réponses à tes questions :
- Non, le point n’est pas que le contenu de la Torah est difficile à accepter parce qu’il est contraignant.
Mais il est le suivant :
- Le peuple d’Israël n’aurait pas accepté une Torah qu’on leur aurait présentée quelques centaines d’années après un soi-disant don de la Torah car étant donné que cet évènement y est mentionné, mentionnant que D.ieu parle à ce peuple à ce moment et qu’ils n’ont pas reçu cette tradition de leurs parents selon laquelle les Bné Israël ont vu D.ieu au mont Sinaï (si la Torah est fausse), ils n’auraient pas cru en ce livre et auraient objecté :
- « Si un tel évènement s’était réellement produit pour notre peuple, nous l’aurions su car le fait que D.ieu s’adresse à un peuple entier n’est pas chose commune.
- Comment est-il possible que nous ignorions cela ?
- Donc ton livre est forcément faux ».
- A propos des autres religions, elles ne débutent pas par un mensonge mais avec une croyance.
- On croit que l’ange Gabriel est venu parler à Mohamed,
- on croit que jésus a fait des miracles (et peut-être même qu’il en a vraiment fait) etc.
Pour un croyant, cela est suffisant ; très peu de religieux demandent à être « sachant ».
En revanche, si l’évènement du mont Sinaï n’avait pas eu lieu et que quelques siècles plus tard, quelqu’un était venu proposer la Torah au peuple juif en citant cet évènement, les Bné Israël auraient crié au mensonge.
- Effectivement, il y a une différence entre croire à une chose possible telle que l’histoire d’Allah ou celle de jésus, et croire à un mensonge gros comme une maison lorsque ce livre prétend que nous avons vu D.ieu au mont Sinaï, car si c’était le cas, il est certain que nous aurions reçu une transmission dans ce sens.
- Or, ce n’est pas le cas.
J’espère avoir été clair ; si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à me réécrire.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Mais il est le suivant :
- Le peuple d’Israël n’aurait pas accepté une Torah qu’on leur aurait présentée quelques centaines d’années après un soi-disant don de la Torah car étant donné que cet évènement y est mentionné, mentionnant que D.ieu parle à ce peuple à ce moment et qu’ils n’ont pas reçu cette tradition de leurs parents selon laquelle les Bné Israël ont vu D.ieu au mont Sinaï (si la Torah est fausse), ils n’auraient pas cru en ce livre et auraient objecté :
- « Si un tel évènement s’était réellement produit pour notre peuple, nous l’aurions su car le fait que D.ieu s’adresse à un peuple entier n’est pas chose commune.
- Comment est-il possible que nous ignorions cela ?
- Donc ton livre est forcément faux ».
- On croit que l’ange Gabriel est venu parler à Mohamed,
- on croit que jésus a fait des miracles (et peut-être même qu’il en a vraiment fait) etc.
Pour un croyant, cela est suffisant ; très peu de religieux demandent à être « sachant ».
En revanche, si l’évènement du mont Sinaï n’avait pas eu lieu et que quelques siècles plus tard, quelqu’un était venu proposer la Torah au peuple juif en citant cet évènement, les Bné Israël auraient crié au mensonge.
- Effectivement, il y a une différence entre croire à une chose possible telle que l’histoire d’Allah ou celle de jésus, et croire à un mensonge gros comme une maison lorsque ce livre prétend que nous avons vu D.ieu au mont Sinaï, car si c’était le cas, il est certain que nous aurions reçu une transmission dans ce sens.
- Or, ce n’est pas le cas.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 86761
Date de création : 2019-05-27 13:35:52