Chalom,
Pourquoi faut-il 10 personnes pour faire un minyane ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Amram,
La Guémara (traité Méguila p. 23b) pose votre question.
Elle fait une analogie entre le mot bétokh mentionné dans un verset du livre Vayikra (chap. 22, verset 32) :
- Vénikdachti bétokh béné Israël
– - Et Je serai sanctifié parmi les enfants d’Israël
et le mot mitokh cité dans un verset du livre Bamidbar (chap. 16, verset 21) :
- Hibadelou mitokh haéda hazot
– - Séparez-vous de cette communauté.
On retrouve donc le mot « tokh » dans ces deux versets.
La Guémara fait ensuite une nouvelle analogie entre le mot haéda – communauté de ce verset et le mot laéda mentionné dans un autre verset du livre Bamidbar (chap. 14, verset 27) :
- « Ad mataï laéda haraa hazot
– - Jusqu’à quand [tolérerai-Je] cette communauté perverse ».
Or, étant donné que dans ce dernier cas, cette communauté comprenait 10 personnes (il s’agit des explorateurs qui ont médit sur la terre d’Israël, ils étaient 12 à l’origine mais Calev et Yéhochoua n’ont pas participé à cette faute donc il en restait 10), on apprend de là qu’à chaque fois où il faut sanctifier le Nom de D.ieu par la Kédoucha ou le Kaddich entre autres, cela nécessite 10 personnes.
Plus profondément, le Maharal de Prague explique que le nombre 10 correspond à une certaine perfection.
En effet, ce nombre ainsi que ses multiples forment toujours des ensembles (dizaines, centaines, milliers, dizaines de milliers etc.), ce qui n’est pas le cas des autres nombres et chiffres.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 86675
Date de création : 2019-05-16 10:48:06