Chalom,
Un séder de Pessa’h dirigé par un chef de famille non chomer Chabbat est-il valable ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Le séder de Pessa’h est constitué de plusieurs parties qu’il faut analyser séparément.
- Concernant la lecture de la Haggada, il n’y a pas de problème.
En effet, selon la loi stricte, si quelqu’un a prononcé les mots Pessa’h, matsa, oumaror en donnant un minimum d’explications à cela
- Pessa’h
pour l’offrande pascale,
- La matsa
par rapport au fait que nos ancêtres ont dû sortir d’Égypte précipitamment donc la pâte n’a pas eu le temps de fermenter,
- Le maror
en souvenir l’amertume de l’esclavage d’Égypte,
il est acquitté de la lecture de la Haggada.
- De même, il n’est pas nécessaire que le chef de famille soit chomer Chabbat car il ne s’agit pas ici de s’acquitter de berakhot, c’est plutôt comme s’il enseignait de la Torah.
Or, celui qui ne fait pas Chabbat peut enseigner de la Torah donc ce n’est pas problématique.
- Il y a aussi les différentes bénédictions (excepté celle du kidouch dont je parlerai à la fin) :
- Celle sur le motsi,
- Sur la matsa,
- Sur le maror,
- Celles à la fin de la Haggada
- Ainsi qu’à la fin du Hallel.
À ce propos, il y a de fortes chances pour qu’on en soit acquitté par le chef de famille mais le mieux est que chacun les récite pour soi à voix basse.
Lorsque le chef de famille dira :
- hamotsi lé’hem mine ha-arets,
on fera de même à voix basse.
- Idem pour la matsa,
- Le maror,
- La berakha à la fin de la Haggada avant le repas et la berakha à la fin du Hallel.
Même dans le cas où on n’a pas agi ainsi, on est malgré tout acquitté des berakhot du chef de famille.
- Le kidouch est le seul problème.
- A priori, il est mieux de ne pas s’en acquitter par le chef de famille et de le réciter à voix basse.
Il est plus facile d’agir ainsi le soir de Pessa’h car chacun a son propre verre de vin devant lui.
- Sinon, on peut compter sur un avis rapporté par le Rav Ovadia Yossef Zatsal, à savoir celui du Rav Binyane Tsion affirmant que même si quelqu’un n’est pas chomer Chabbat, il peut acquitter les autres du kidouch par le fait même qu’il le récite.
En effet, lorsqu’il récite le kidouch, il reconnaît que D.ieu a créé le monde en 6 jours et qu’Il s’est reposé le 7ème, et le simple fait d’agir ainsi lui évite le statut de non-juif.
Cet avis n’est pas approuvé par tous mais le Rav Ovadia Yossef Zatsal écrit qu’on peut s’appuyer sur cette opinion en cas de grande nécessité.
Pessa’h Cacher vésaméa’h
Au revoir,
Rav Ron Chaya
En effet, selon la loi stricte, si quelqu’un a prononcé les mots Pessa’h, matsa, oumaror en donnant un minimum d’explications à cela
- Pessa’h
pour l’offrande pascale, - La matsa
par rapport au fait que nos ancêtres ont dû sortir d’Égypte précipitamment donc la pâte n’a pas eu le temps de fermenter, - Le maror
en souvenir l’amertume de l’esclavage d’Égypte,
il est acquitté de la lecture de la Haggada.
Or, celui qui ne fait pas Chabbat peut enseigner de la Torah donc ce n’est pas problématique.
- Celle sur le motsi,
- Sur la matsa,
- Sur le maror,
- Celles à la fin de la Haggada
- Ainsi qu’à la fin du Hallel.
À ce propos, il y a de fortes chances pour qu’on en soit acquitté par le chef de famille mais le mieux est que chacun les récite pour soi à voix basse.
Lorsque le chef de famille dira :
- hamotsi lé’hem mine ha-arets,
on fera de même à voix basse. - Idem pour la matsa,
- Le maror,
- La berakha à la fin de la Haggada avant le repas et la berakha à la fin du Hallel.
Même dans le cas où on n’a pas agi ainsi, on est malgré tout acquitté des berakhot du chef de famille.
- A priori, il est mieux de ne pas s’en acquitter par le chef de famille et de le réciter à voix basse.
Il est plus facile d’agir ainsi le soir de Pessa’h car chacun a son propre verre de vin devant lui. - Sinon, on peut compter sur un avis rapporté par le Rav Ovadia Yossef Zatsal, à savoir celui du Rav Binyane Tsion affirmant que même si quelqu’un n’est pas chomer Chabbat, il peut acquitter les autres du kidouch par le fait même qu’il le récite.
En effet, lorsqu’il récite le kidouch, il reconnaît que D.ieu a créé le monde en 6 jours et qu’Il s’est reposé le 7ème, et le simple fait d’agir ainsi lui évite le statut de non-juif.
Cet avis n’est pas approuvé par tous mais le Rav Ovadia Yossef Zatsal écrit qu’on peut s’appuyer sur cette opinion en cas de grande nécessité.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 86437
Date de création : 2019-04-18 13:23:27